Rencontre (tant?) attendue

   
     L’avantage d’être un dieu, est que contrairement aux mortels, je ne suis pas affranchi d’une barrière linguistique. Pour moi, il n’y a pas de différence entre parler à un russe, un chinois, un français ou un américain. C’est l’oreille des autres qui fait cette différence. Pas la mienne.
   L’avantage d’être un dieu (surtout messager) c’est que l’espace est pour moi très relatif. Me retrouver à New York alors que l’instant précédent mes pieds foulaient le sol Hawaïen, est si usuel que je ne sillerait même pas pendant le changement.
   L’avantage d’être un dieu, est que sur le sol mortel, l’apparence physique ne représente rien. Femme. Homme. Gros. Grand. Musclé. Maigre. C’est uniquement un choix. Une volonté de ressembler à quelque chose.
   L’avantage d’être un dieu c’est que je suis libre. Je n’appartiens à aucune catégorie, aucun peuple, aucune ethnie. Je pourrais même dire aucune religion, mais ce serait très relatif. Aussi relatif que de dire que de dire que je ne reçois jamais d’ordre.


Assit sur le rebord d’un terrain d’herbe aménagé, je tournais le dos à l’Accropolis de Nice. Mon t-shirt vert était trop grand pour le corps dans lequel je me contenais. En effet, à dix-neuf ans, Thomas était fin comme un cure-pipe, et n’importe quel t-shirt devenait facilement trop grand pour son corps de gringalet. Mes converses noires étaient si usées que n’importe quel humain aurait pu croire que je les portais nuit et jour depuis dix ans. C’était faux. Je les portais nuit et jour depuis 1920.

Si un jour, entre un épisode de Game of Thrones et un cours de philo vous vous ennuyez, prenez une converse. Regardez le logo et décryptez-le attentivement comme personne ne le fait jamais. Au centre, divisé en deux par une étoile, se trouve le nom de Chuck Taylor. Mais qui est donc Chuck Taylor ? Non, ce n’est pas l’inventeur de la chaussure la plus portée de tout les temps. Ce n’est que le basketteur pour qui elles furent fabriquées. Ce modèle inventé en 1917 par Marquis Mills, était à la base une véritable chaussure de sport à la semelle antidérapante et dont la marque porte le nom de la mère de l’inventeur. Donc si vous portez des converses et que vous avez oublié vos baskets pour le cours de sport, plus d’excuse. Courez comme l’a fait Chuck Taylor avant vous.

La fontaine face à moi, voilait de ses milles gouttes d’eau la statue d’art moderne qui prenait place de l’autre côté de la route. Je n’arrivais pas à en retirer mon regard. Chaque fois que je l’apercevais, elle m’intriguait. Une tête aux proportions gigantesques, coincée dans une boîte. Qui avait eu l’idée de placer cette chose ici ? Parfois les humains ont vraiment des idées farfelues...

Vibrant dans ma poche, mon téléphone tinta, coupant la musique qui raisonnait dans mes oreilles.

Spoiler:

Il avait raison. Il était temps de partir. Me levant, je commençais à marcher, quittant les maisons multicolores et les palmiers pour le parc de la ville dans laquelle j’allais « habiter » pour quelques temps.
Ici aussi le soleil était au rendez-vous. Mais pas de sculptures bizarres, ni de montagne, ni de mer, ni de quoi que ce soit qui semble attirant. Alors pourquoi ma sœur, mon frère et mon père s’étaient-ils attroupés ici ?

Ma semelle de caoutchouc blanche se posa sur le sol dans un silence absolu, suivit de celle de mon pied droit, puis du gauche, du droit, du gauche... etc. Mes jambes marchaient d’elles-mêmes, propulsée par une force  que je ne pouvais contenir. J’avais envie de courir, de sauter et d’écraser tout ce qui se trouvait là. Le sang qui parcourait mes bras semblait aller deux fois plus vite que la normale. Et la muqiue dans les oreilles transmettait l’envie a mes jambes de danser. J’avais l’impression d’avoir avalé un feu d’artifice.
Je retrouvais là l’énergie d’un corps jeune, que j’avais abandonné depuis longtemps. En temps normal, l’apparence que je prenais était en tout point similaire, à la différence près qu’elle possédait vingt années de plus. Avec de la barbe, de la carrure, quelques rides et une énergie raisonnée et contenue. C’était là l’apparence d’un adulte, avec toutes les commodités qui l’accompagne. Mais le ressentit physique d’un corps jeune était deux fois plus dur à vivre.

Un ballon me percuta alors. Un peu plus loin sur ma gauche, des gars de l’âge de Thomas jouaient au basket. Je regardais alors la balle orange rouler jusqu’à mes pieds.

- Hey mec ! Envois la balle !

Un beau gosse en sueur s’était avancé et me faisait des signes pour récupérer sa balle. La saisissant, je regardais le panier. Voilà une éternité que je n’avais pas jouée au basket. Peut-être une autre fois... là en l’occurrence il allait me falloir trouver l’établissement Richefleur pour la pré-rentrée. La lui jetant avec plus de force que je ne le pensait, il la rattrapa en me remerciant  d’un signe de main avant de retourner transpirer avec ses amis sur un terrain vieux et usé.
Repartant de plus belle, je continuais de marcher, tandis que mes yeux dérivaient sur les alentours ; les enfants qui jouaient, leurs parents qui parlaient, les joggeurs. Je ris même en voyant une mémé dépasser un grand gars blond.
Mais ma joie ne fut que de courte durée. Percutant quelque chose et je m’étalais au sol comme un vieux sac de pomme de terre balancé à la va vite.Mes coudes heurtèrent le sol, et mon casque se détacha de mes oreilles.

- M*rde ! Je suis désolé, m’exclamais-je en me relevant.

Voilà un petit moment que je préparais mon concert, il devait être parfait et pour cela je n’en dormais presque pas. Je ne ménageais pas mes efforts après tout je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié. Je ne prenais plus le temps de voir Elisa, ce qui m’énervait légèrement. Je dis légèrement car après tout ce n’est pas comme si j’envoyais tout le monde baladé … En faite je crois que c’est plus grave que je ne le pensais. Enfin, mon travaille n’en changeais pas et je ne le montrais pas devant mes fans. Aujourd’hui comme tous les jours, je faisais mon jogging mais je n’étais pas vraiment au mieux de ma forme. Je commençais à sentir la fatigue, et la faim me gagner. En plus, mes mains commençais a bien se refermer pour une fois. J’ai de belle cicatrice mais je les ai cherchés après tout et je ne le regrette pas. J’ai juste du mal à les cacher lors de mon travail ce qui n’est pas très cool. Enfin bref, je courrais tranquillement au parc sans trop faire attention à la personne autour de moi. Résultat des courses, je percutais quelqu’un qui tomba à terre. Moi je ne bougeais pas t’en que ça, je le regardais. C’était un jeune homme mais quelque chose lui mettais familier. Par contre je ne savais pas quoi.

-Je suis désoler, je ne faisais pas attention. Ca va aller ?

Demandais-je gentiment en lui tendant ma main, pour une fois je ne cachais pas mes cicatrices. J’en avais marre de les cacher aux yeux de tous.

[HRP : desole c'est petit comparer à toi -_-]

        Nom de Zeus ! Que ce mec était canon ! Blond, grand, fin et sportif... de quoi faire fondre un maximum de personnes. J’allais finir par croire que ce parc était un aimant à beaux garçons. Ou alors était-ce la ville qui produisait cet effet ? Dans ce cas Aphrodite ne serait pas venu sans raison... Et s’il en allait de même avec les filles, cela aurait put expliquer la présence d’Apollon. En soit, cela pouvait parfaitement constituer une hypothèse a la grande question qui me tourmentait.

-Je suis désolé, je ne faisais pas attention. Ca va aller ?

D’une main j’attrapais mon casque et de l’autre je saisissais celle de l’inconnu. Il m’aida à me relever et je m’époussetais aussi rapidement que possible. Regardant mon coude, je le constatait écorché. Papa du ciel ce que ça fait mal ! J’avais oublié à quel point les apparences corporelles humaines étaient fragiles. Voilà qui me faisait violemment descendre de mon nuage... Etre jeune c’était bien, mais être un humain jeune ça pouvait facilement devenir source de souffrance.

- Bah ! Je vais m’en remettre.  

A la vue comme au toucher, les cicatrices qui marquaient ses mains étaient des plus intrigantes.

- Et c’est moi qui ne faisais pas attention. J’étais trop distrait avec ma musique. Il faut que je fasse plus gaffe à l'avenir, continuais-je en arborant un sourire implacable.

Miroitant mon casque poussiéreux, je passais de nouveau un rapide coup d’œil aux cicatrices du canon dont les yeux verts étaient tellement beau que s’en devenait agressif.

- Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

Je vous l’accorde c’était un peu prétentieux, sachant que cet homme était un peu plus grand que moi, et plus carré. Et comme qui dirait, c’est moi qui étais tombé. Pas lui. Non lui il avait moins sillé que les victimes du regard de méduse. Aussi je n’avais pas vraiment à poser cette question...

Puis je craquais. La curiosité l’emporta.

- Il vous est arrivé quoi ? demandais-je en désignant ses cicatrices d’un signe de menton.

Nettoyant mon casque sur mon T-shirt, je finis par le remettre autour de mon cou, tandis que la mélodie de Letter to the lord de Faada Freddy déferlait dans l’air en nourrissant mes tympans d’un doux son musical.



[HRP : t’inquiète moi c’était mon premier avec Hermès, il fallait bien que ce soit quelque chose qui pose les bases du perso ^^]

        Aurais-je posé une question déplacée ? Si tel était le cas, je n’avais pas pensé à mal, loin de là. Cependant je notais dans un coin de ma tête que les humains peuvent-être susceptible pour peu.

- Oh pas de problème j’étais juste curieux.

Qui sait, peut-être aurais-je dû m’excuser. De toute manière il était déjà trop tard pour cela.
Tant pis, il était temps de passer à autre chose.
Saisissant mon IPhone, je coupais la musique, dans l’espoir d’économiser le peu de batterie qu’il me restait. Car après tout, un produit Apple® reste un produit Apple®. La batterie n’est jamais et n’a jamais été le point fort de la marque. Et croyez-moi, ça fait longtemps que je fais le test... C’était un défaut bien contraignant pour un humain pressé et peu mobile, mais pour moi c’était un détail comme un autre. Et puis les prises sont de nos jours probablement aussi nombreuses que les moustiques, alors je m’en préoccupais peu.
A peine cette action faite que déjà il vibra de nouveau, me prenant par surprise. Pas la peine de regarder, je savais déjà de qui il s’agissait. Et l’idée de lire un SMS de lui ne me réjouissait guère. Aussi me contentais-je d’avoir l’air étonné lorsque mon portable trembla dans ma poche.

- Au fait, je suis nouveau en ville. Je m’appelle Thomas. Pour tout vous dire je cherche une école.... hum...

Le nom m’échappait, bien que quelques minutes plus tôt il m’était parfaitement clair.  Qui sait, on dit qu’un choc peu faire perdre des neurones, alors pourquoi pas la mémoire.

- Je suis désolé je ne me rappelle pas le nom... un établissement réputé... euh ... rose ? Tulipe ?

Des images de fleurs me venaient à l’esprit sans que je puisse mettre le doigt sur ce fichu nom. Puis, les idées s’embrouillèrent dans mon cerveau. Je connaissais trop de choses, avait vu trop de monde et trop d’événements pour que les connexions neuronales se fassent aussi simplement que dans la tête d’un humain.
Quel comble.... Moi, le dieu messager qui suis confronté à des problèmes de mémoires. Même les parques ne l’ont pas vu venir !

- L’établissement... Pauvre ? Jonquille ? Edelweiss ? Lobsang Gyatso ? Ah non ça c’est le nom du quatrième Dalaï Lama... ou serais-ce le cinquième ?

De toute évidence je n’arriverais pas à le retrouver par moi-même. J’arrêtais tout au risque de sombrer dans la panique.
Mon regard se porta de nouveau vers le joggeur super sex et je concluais ce monologue bien trop long en souriant seul, comme un idiot.

- Bon, je n’arrive pas à m’en rappeler désolé. Vous sauriez où il se trouve ?



[HRP : Désolé de l'attente mais mon bac blanc m'a bien occupé ^^]

        - Oui Richefleur c’est ça ! m’exclamais-je. Je savais bien qu’il y avait le mot fleur quelque part...

Mais lorsqu’il cita la place du marché, je m’interpellais de nouveau. Etais-ce la place du bar ? Parce que pour le moment, le seul point d’encrage que je connaissais ici, c’était le bar. Certes dis de la sorte, je pourrais passer pour mon alcoolo de frère Dyonisos, mais c’est juste que j’avais aperçu un gars marrant au bar et que mon esprit en était resté marqué. Ce n’était pas qu’une question d’alcool. Il serait trop simple de m’imaginer réfléchir aussi simplement.

- Je crois voir mais... c’est assez flou je dois dire...

Le beau blond s’interrompit quelques instants, comme plongé dans ses pensées. Le plus étonnant chez lui, n’était pas ses cicatrices mais sa capacité à rester beau et non fatiguée, malgré que je l’ai interrompu pendant un exercice physique. Et cette aptitude m’en faisait presque baver. Ce n’était de toute évidence pas avec ce corps tout maigrichon que j’arriverai à de tels exploits. Mais bon, peut-être était-il bête comme ces pieds et cultivé comme un poisson dans un bocal. Voilà une chose qui jamais ne risquait de m’arriver.

-Si tu veux, je peux te montrer où c’est, j’ai un peu de temps. Ce sera plus facile pour toi comme ça. Après tu fais comme tu veux.

  Mais quel Apollon ! Pour coup sur, voilà le genre d’homme qui plairait au playboy familial... Beau, fort, attentif et a en juger par ses cicatrices, sensibles, et qui plus est, pas si stupide (je retire ce que j’ai dis neuf lignes plus haut...). A eux deux ils s’entendraient exactement comme le ferait Dupont et Dupont. Je dirais même plus, ils auraient fusionné de complicité.
Ces qualités pourtant horripilantes chez mon frère, ici ne me dérangeaient pas le moins du monde. Car après tout, je n’appréciais guère Apollon de par le fait qu’il soit mon frère et non pour son caractère.
  Une idée me vint soudain : et si ce gars était Apollon ?
  Non ! Pas possible. La coïncidence aurait été trop grande ! Il était tout bonnement inimaginable que la première personne sur laquelle je tombe dans cette ville peuplée de divers habitants, soit précisément celle que je voulais éviter... Si tel avait été le cas, j’aurais craché à la figure du réalisateur de cette mauvaise histoire.

- Vraiment ? Ce serait très généreux de votre part. De plus mon sens de l’orientation est vraiment déplorable. Je ferais un très mauvais GPS.

Je marquais une pause.

- Dans ce cas je vous suis... hum... comment avez-vous dit que vous vous appeliez déjà ?

       J’étais tout excité à l’idée d’avoir rencontré quelqu’un.

Voilà seulement une heure que j’avais mis les pieds en ville que déjà je rencontrais un humain à l’allure fort sympathique. Loin de moi l’idée d’en faire immédiatement un ami, mais lorsqu’on arrive dans un lieu inconnu et qui reste des plus mystérieux, chaque connaissance peu s’avérer être gratifiante.

- Ca ne devrait pas être compliqué, cette ville n’est pas très grande. Bon aller on va avant que je ne me retrouve en retard.

Toujours armé d’une générosité hors paire, je suivais le beau jeune homme au travers du parc. Il se faisait appeler Daisuke. Je dois dire qu’il s’agissait d’un drôle de prénom que je n’avais jamais entendu auparavant et qui faisait d’ailleurs très Japonais.
Mais je ne suis pas un expert sur le sujet. Car il me faut avouer que l’attirance que je porte au monde asiatique n’est que très limitée. En effet, s’il m’est arrivé de traverser l’Europe de long en large, je n’ai jamais porté grand intérêt à cette partie du monde reclus et surpeuplée. Toujours est-il qu’après les grandes civilisations qui y ont vécu au troisième siècle et le déclin respectif qui s’en est suivit, ces terres orientales ne représentaient à mes yeux qu’un vaste désert peuplé de barbares. Aujourd’hui encore on peut dire que leur retour dans le fonctionnement mondial n’est que récent. Et pourtant, même si la nourriture est là-bas des plus appétissantes, je dois admettre que mon attachement à la culture occidentale est très certainement plus forte. Probablement en raison de mes origines grecques.

Quoi qu’il arrive, il m’est impossible d’être objectif sur ce sujet.

Toujours est-il que nous avancions dans le parc peuplé de petits humains innocents, en direction de l’établissement dans lequel j’allais passer la plupart de mes journées.

- Daisuke ? C’est joli, dis-je avec un grand sourire tout en enfouissant mes mains au fond des poches de mon jean. Vous avez des origines japonaises ?

Et bien quoi ? Inutile de me regarder comme ça ! C’est toujours positif de se renseigner sur les gens.

Bien qu’au fond, je restais persuadé que s’il possédait un quelconque lien de parenté avec un asiatique, ses origines restaient phénotypiquement bien cachées. Loin de moi l’idée de placer mes références sur des préjugés, mais ses cheveux blonds et ses yeux verts lui donnaient plutôt l’air d’un épi de blé trop bien coiffé que d’un sushi aux yeux bridés...

      L’ambiance tournait un peu trop au mélodrame à mon goût. Ce pauvre jeune homme n’avait de toute évidence pas connu ses parents, ce qui de toute évidence devait le rendre triste puisqu’il marqua une pause avant de répondre à la question. Je ne comprenais pas en quoi l’importance de connaître ses parents était si primordiale aux yeux des humains. Il est vrai que je connaissais les miens, et pourtant si tel n’avait pas été le cas, je ne m’en serais guère soucié plus que cela. Seulement je craignais que notre famille ne corresponde pas vraiment à la notion de famille telle que l’entend l’espèce humaine. Chez nous, frère, sœur, parents ou cousin se mélangeaient en un point qui rendait l’inceste totalement normal et acceptable. A dire vrai, nous avons tous un peu couché ensemble... La seule fois où je me rappelle avoir vu ce phénomène sur Terre était pendant le moyen-âge, et notamment chez nos amis les butés bretons. Mais passons.

Si jamais vous regardez une peinture d’un être beau et charmeur, aux cheveux blonds, à la générosité sans pareille et à l’allure mélancolique, vous pouvez vous demander ce qu’il manquerait à un pareil être. Maintenant si l’artiste lui met entre les mains des talents comme la musique, cet humain devient le parfait beau ténébreux qui on fait chavirer le cœur de ces dames, et de ces messieurs, au travers des âges. Et bien cette fois nous l’avions, cet être parfait, et il m’accompagnait jusqu’à l’établissement Richefleur.

- Un concert ? m’étonnais-je.

Je réfléchis faussement, puis acceptais sans condition. Ce serait l’occasion de voir du monde...

- Je viendrai avec plaisir !

Puis nous marchâmes jusqu’à l’établissement Richefleur, où une prérentrée d’internes m’attendait.