e fameux soir où j’avais rencontré Daisuke, j’étais rentrée chez moi avec sa chemise sur mon dos. Son odeur enivrante me faisait du bien. A peine avais-je passé le pas de la porte que j’ai foncé dans la salle d’eau sous la douche. Il n’était pas question que ma fille me voie avec une chemise d’homme sur le dos. J’ai dû engueuler Moon pour qu’il bouge et qu’il ne me saute pas dessus. J’avais actionné l’eau tiède. Ca me faisait du bien et en l’espace d’un l’instant je pû déguster à nouveau les moments passés. J’ai mangé un bout avec ma fille et par la suite nous avons regardé un film. Quarante-huit heures plus tard, j’emmenais Sonia à la gare la plus grande de la région. Elle partait direction Paris. Ensuite, elle allait prendre l’Eurostar direction Londres puis Oxford. Je l’envoyais deux semaines chez mes parents. Le soir de son départ, je me sentais seule dans cette maison vide ! Heureusement mon gros doudou venait me tenir compagnie. A un moment il mit le bout de son nez sur la chemise que j’avais gardé sur la chaise de mon bureau. Je me levai et pris le papier où était noté le numéro de téléphone. Je mis ma fierté de côté pour lui proposer d’aller prendre un verre ensemble. Il me proposait le bar car il allait donner un concert. J’acceptai. Non pas que je voulais l’entendre chanter. Je m’en foutais. C’était surtout parce que je voulais le revoir. Enfin non, oubliez cette phrase ! Je me changeai, troqua mon tailleur pantalon pour une tenue plus décontracté. Je mis alors une jupe évasé bordeaux avec un top noir. Par-dessus je mis la chemise en question. Deux traits d’eye-liner et un rouge à lèvre bordeaux très foncé plus tard, j’attrapais mon sac à main dans lequel je mis appareil photo, papier, manteau etc... Je partis à pied, et en arrivant dans le bar, il y avait déjà de la musique. Je levais les yeux vers le haut et vis Daisuke entrain de chanté. J’ai faillit avoir un saignement des oreilles rien qu’au hurlement des fans hystériques. Je demandais directement à Gus de me donner une table isolée où mes oreilles pourraient survivre ! Il m’installa en terrasse dans un coin caché derrière un arbre. C’était parfait ! Je le remerciai et quand je vis qu’il allait poser une question je l’ai coupé en lui disant de bien vouloir fermer sa bouche... Cordialement évidemment. Il m’amena un coca-citron et je commençai à me mettre dans le roman que je lisais en ce moment.

J’étais à fond dans mon roman. Le héro et son grand père parlait d’un phare. La théorie était que le phare était une métaphore du destin. Sauf que le héro ne croyait pas au destin. C’est alors que la voix de sagesse s’éleva. Le grand père expliquait ce qu’était cette notion encore floue. Mais c’est à ce moment que des photos ont atterris devant mes yeux. J’ai levée les yeux pour voir ce qui se passait. Daisuke. J’entendais sa voix. Les photos étaient celles qui avaient été prise dans le parc. Elle était belle, elle reflétait notre état d’esprit du moment. Il me dit qu’il en avait gardé une en souvenir. Je souris à cette phrase mais le vit s’assoir en face de moi. Je le regardais dans le blanc des yeux. J’avais connu plus chaleureux comme accueil mais je m’en foutais. Après tout, nous n’étions pas en couple ni même en phase de flirt. On a simplement couché une fois ensemble. Si ça se trouve, ça ne se reproduira plus ! Il était tout de même bel homme, ses yeux ressortaient avec la simple lumière de la lune. Je déplaçai ma chaise a côté de la sienne. Avec une voix posée, mélodieuse et un regard de braise je commençais à parler.

-Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

l m'attira dans ses bras pour me glisser un mot à l'oreille. C'est fout comme sa voix m'était irrésistible. C'est étrangement d'ailleurs qu'il me relâchait. Monsieur était-il gêner? En tout cas s'il attendais mon coup de fil c'est qu'il attendait avec impatience notre prochain tête à tête. Par la suite il me renvoya la question. Pas très original mais c'était dans le commun des conversations. Pour tester sa résistance du jour, je posai ma main sur sa cuisse et commençai à lui raconter calmement mes journées, je le regardais droit dans les yeux en approchant mon visage petit à petit.

- Ça va! Mon travail me prend pas mal de temps et ma fille est en vacances... Comme tu l'entends, c'est un petit peu la tristesse... Mais j'ai la nette impression que ça va s'arranger.

J'arrivais jusqu'à ces lèvres que je ne touchais pas encore. Il restait un centimètre. Puisque j'avais fini ma phrase, je me remis au fond de mon fauteuil, buvant mon coca citron à la paille. L'air était doux ce soir. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Seule une bougie et la lune nous éclairait. J'attendais avec impatience qu'il prenne les devants et diriger de ses mains de maîtres la discussion.

ui, j’avoue, je jouais et je prenais un malin plaisir à le tenter. On peut dire que notre relation est plutôt... Tactile. Il mettait sa main sur mon ventre pour remonter... Jusqu’à ma poitrine. Enfin juste en dessus. Il y avait encore une barrière. Il mit en place un petit traquenard dont les règles me plaisaient. J’étais devant un dilemme, soit je refusais de répondre à ses questions et alors je le faisais tenir jusqu’au bout, soit je profitais pleinement de ses envies pour contenter les miennes. J’avoue que la deuxième solution était très très intéressante. Je posais ma tête sur ses genoux et je regardais le ciel et les étoiles. De temps en temps je détournais mon regard pour voir la beauté de son visage symétrique et éclairé par la beauté de ses yeux. Je pris une grande inspiration.

-Alors... J’habite dans les lotissements, quartier Alfred Belfroid. Ma maison est une location. Elle appartient à un gentil couple de personne âgé qui me l’on laissé pour un loyer nettement en dessous par rapport au marché et à la taille d’une maison. C’est grâce à eux que j’ai eut les moyen de garder mon cheval et mon chien. Je suis arrivée l’été dernier. Juste après que je sois diplômée. Le père de ma fille... ? Euh... Je ne sais pas. A l’époque nous étions à Oxford et depuis que j’ai découvert ma futur maternité, plus une seule nouvelle.

A ce moment je sentis mon cœur qui se serra. « Soit forte Elisa ! C’est un c*n de toute façon ! Non mais qu’est ce qui se passe là ! Pourquoi t’as une larme qui coule sur ta joue !? Reprends-toi !!! Là, maintenant, tout de suite ! »

-Enfin euh... Oui l’âge de ma fille. Elle aura dix ans à la fin août. Et là elle passe en cinquième. Oui elle a déjà sauté deux classes. C’est compliqué. Enfin, je ne sais pas pourquoi je te parle de ça. Maintenant je veux ma récompense.

Je dis cette dernière phrase avec malice et un sourire en coin. J’attendais de voir ce qu’il avait prévu.

-Et toi alors !? Raconte-moi ? Tu es là depuis longtemps ? Tu faisais quoi avant ? Pourquoi la chanson ? Comment tu te comportes avec tes fans ? T’as déjà couché avec l’une d’entre-elle ? Qui sait... Moi aussi je sais donner de ma personne...

e sujet du père de ma fille est toujours le point sensible. Je n'ai toujours pas digéré cette partie de mon histoire. Ce sont des souvenirs qui sont marqué au fer rouge. Leur énonciation me les fait visionner comme si c'était hier. Derrière des airs de femme forte il y a toujours une faille. Et ma faille, c'est ce moment où mon adolescence a été finie.
Alors qu'une larme coulait sur mon visage, Daisuke me l'essuya et ne fit aucune réflexion. J'eus le droit à mon cadeau. Des baisers sucrés, d'abord sur mon front, puis sur la bouche et pour finir il marqua son territoire d'un suçon. Je lui posai à mon tour des questions. Il venait d'arriver et vivait dans le grand manoir. La musique était son point plus noir. En effet, je vis son visage s'assombrir. Il n'avait pas eut une enfance facile.  

-J'imagine que la musique a été ton échappatoire pendant toutes ces années, non? En tout cas! J'apprécie ta franchise sur tes fans. Quelqu'un de ton rang peut largement profiter des jolies filles faciles.

Je laissais un sourire en coin s'échapper. Il me réclama sa récompense. Je vérifiais que nous étions parfaitement bien caché par l'arbre. De toute manière, les serveurs étaient trop occupés par la soirée fluo organisée à l'intérieur. Je tirais la table jusqu'à la ceinture de mon partenaire. Je laissais néanmoins dix centimètres pour qu'il puisse respirer. Je m'asseyais sur celle-ci, ses jambes était entre les miennes. Je pris ses mains et les posai sur mes côtes... Juste en dessous de ma poitrine. Puis je mis mes bras autour de son cou et nous attira l'un vers l'autre. Je l'embrassais langoureusement. Je laissais mes mains remonter sur sa tête, dans ses cheveux. Je lui fis des "grat-grat" soit la meilleure des sensations tactiles. Une fois que je me retirais de ses lèvres, j'avais toujours mon nez collé au sien. Je le regardais dans les yeux.

- Tu as gagné l'autorisation de me poser d'autres questions!

on histoire m’intéressait de plus en plus. En effet il a l’air d’avoir vécu des moments compliqués, difficile. Enfant adopté, il s’était donc échapper de son domicile. Il précisait qu’il était parti « comme un lâche ». A  ce moment mes yeux enflammés devinrent plus doux, plus compréhensifs. Puis, je mis en œuvre ma récompense. Il le méritait. Je pouvais sentir ses émotions à travers notre simple baiser. Il me tira alors de la table jusqu'à ses genoux. C’est à ce moment que la table tomba en arrière. Je n’avais pu m’empêcher d’exploser de rire. A ce moment, j’avais une main derrière son crâne et de l’autre, je tenais son menton, le caressant délicatement. Je dégustais ses yeux. Finalement, ce fut sa question qui agrémenta la suite de nos actions. Il me demandait que  ce que je ressentais quand j’étais avec lui. Entre nous, j’avais très envie de répondre sous forme de blagues. Mais l’ambiance était plus propice aux confidences qu’aux blagues. Il me soulevait pour me retirer de ses jambes et il parti derrière l’arbre. J’entendais une discussion. Puis il revint et il me réinstalla. Je pris son visage d’ange entre mes mains. Je lui dis que moi aussi j’allais m’absenter quelque seconde. J’allais derrière l’arbre. Je vis un homme qui avait l’air intéressé par ce qui était entrain de se passer. J’étais bien décider à le mettre mal à l’aise.

-Salut ! Elisa Vitellius enchanté ! Je peux vous aider. Si on vous intéresse, vous pouvez vous joindre à nous ! J’adore les plans à plusieurs.

Je l’attirais vers moi et commençai à déboutonner le haut de sa chemise. L’homme vira rouge tomate et finis par repartir. J’avais un grand sourire. Fière de ce que je venais de faire. Ce genre de démonstration était la preuve même du pourquoi du comment Gustave et ses serveurs me foutaient la paix quand j’étais dans un coin reculé de leurs terrasses. Je me remis sur les genoux de l’artiste. J’entourai sa nuque de mes bras et collai à son buste pour lui glisser à l’oreille.

-Quand je suis avec toi, j’ai l’impression de retourner à l’époque de mon adolescence. Loin des difficultés de la vie qui est parfois si cruelle. Juste un moment où l’on peut s’évader, se mettre dans une bulle et profiter de l’instant présent.

Je terminai ma phrase dans un souffle et commençai à lui mordiller l’oreille en descendant mes mains le long de son dos, jusqu'à arriver sous sa chemise où je continuais à le gratter. J’avais remarqué qu’il aimait vraiment ça.

l me récompensait en me mettant assise sur la table et lécha mon ventre. Ce qui me fit frétiller. Je rapprochais son visage du mien. Mes mains partaient du haut de sa nuque où mes ongles marquaient sa peau si douce, puis j’arrivais sur la partie plus rugueuse de ses épaules. Le tissu de sa chemise n’était pas assez fin pour réussir à sentir par transparence le parfum de sa peau. Je ramenai mes mains vers son cou et déboutonnai bouton par bouton, un par un, de haut vers le bas, son haut. Je dévoilais au grand jour son corps magnifique. Je retirai sa chemise ainsi que la sienne, qui était la mienne, que j’avais sur mes épaules. J’étais en tee-shirt bretelles très échancré. En toute sincérité, on voyait à la perfection la naissance de mes seins. Je jetais nos vêtements sur la table, attrapai Daisuke par la main et l’emmenai avec entrain à l’intérieure du bar où la musique battait à plein régime. J’attrapais quatre pots de peinture fluo : le rose, l’orange, le bleu, et le vert. Je l’approchais de moi et lui glissais à l’oreille :

- Je mourrais d’envie de te voir à l’œuvre : tu peins mon corps, je peins le tiens.

Je lui tendais le pinceau avec un air de dire « A toi de jouer » ! Je trempais le mien dans la peinture bleue et commençais par faire des rayures en diagonale ondulé sur son torse. Je continuais à faire la même chose de chaque couleur de manière très espacée. Ensuite, avec un pinceau plus fin que j’ai trouvé plus loin, j’ai fait des points de chaque couleur en suivant les lignes si parfaites et régulière de son visage. La touche finale fut le « rouge à lèvre » orange fluo et le « crayon de contour » bleu. Je me reculai pour voir le résultat de mon œuvre. Il manquant quelque chose. Je mis mes mains dans le seau rose et l’autre dans le seau vert. Puis je touchais ses bras. Le résultat n’était pas des plus graphiques mais c’était drôle. Et puis dans le noir son image ne risquait rien.

- A ton tour !

Je lui soulevais mon tee-shirt lui dévoilant ma brassière. Oui aujourd’hui j’avais été prévoyante. Pas question qu’en un coup de pouce il ne dégrafe mon soutien gorge ! De plus je pouvais me balader dans cette soirée en dessous sans que l’on me regarde bizarrement. Mon seul haut était rose saumon mais la couleur avait beaucoup plus de punch dans cette salle noire.

ous étions tout les deux colorés de cette peinture néon qui rendait très bien. Je pouvais admirer le magnifique corps de mon partenaire. Il n’était pas énormément musclé mais juste ce qu’il faut. Il m’attira vers lui pour danser. Les tonalités très « caliente » de la musique lui donnait des idées. Il descendit ses mains sur mes fesses et m’embrassai. J’aimais l’embrasser, ses lèvres étaient des plus agréables. Au début, c’était juste des petits bisous et de plus en plus, nos lèvres s’ouvraient et nos langues se touchaient. Le plus parfait des french-kiss. De plus le noir rendait les sensations très torrides. Dans le genre, collé, serré, j’aimais descendre vers le sol puis remonté avec une certaine cambrure. Je trouvais que ça donnait un style très... Sensuel. A un moment il s’approchait de mon oreille. Il me dévoila un bout de sentiment. Ceci fit augmenter ma fréquence cardiaque. Il y avait longtemps que quelqu’un réfléchis, beau et bon au lit avouait qu’il aimait être avec moi. Ca me fit tout drôle. « Elisa reprends-toi ! De toute manière ne t’as pas l’intérêt à t’accrocher parce que s’il te fait un coup dans le dos, ça sera pire pour t’en remettre. » Seulement, entre le cœur et la raison il était parfois difficile de résister. Sa bouille toute gênée de cet aveu me faisais littéralement craqué. Je l’attirai passionnément vers moi, plaqua mes deux mains sur son visage et l’embrassai, je descendais : son cou, ses épaules, son torse. Je passais mes mains sur tout son buste, le caressant. Puis mes baisers remontèrent et je collais mon front au sien.

- Que cherchais-tu à me dire. Je suis bien avec toi. J’aime ta peau, ton odeur, ta franchise, ta douceur, ton côté plus animal plus sauvage quand tu fais l’amour.

Je plongeais mes yeux dans les siens. Il était peut être difficile de le dire dans ce lieu où l’on n’entend pas grand-chose et pas vraiment propice à la confidence. Je le sentais un peu moins sur de lui, c’est pour ça que je décidai de prendre les devants. Je l’attirais avec moi vers le bar et demandai à Gus un mojito mais à ma manière : beaucoup de sucre, très peu d’alcool. Je lui précisais que je voulais deux pailles. Je finis par retourner là où nous étions au début. Je remis la table et me rassis dessus pendant que j’attirai Daisuke entre mes jambes. Je posai mes mains sur ses fesses et lui fis des suçons le long de son cou et de ses épaules. J’attendais juste qu’il me parle.

-Ici on est mieux qu’au milieu de ses jeunes défoncés. Je t’écoute.

ous étions tous les deux collés l'un à l'autre. Je sentais qu'il aimait mes mains sur ses fesses, mes baisers et les marques que je faisais sur son cou. Je voulais savoir ce qu'il voulait dire. Bien que ma conscience considérât qu'il était mieux de ne rien savoir pour épargner les ennuis. Seuls ma forte curiosité naturelle et son visage rouge me donnaient le besoin de savoir. Mais la question le gênait, il me tournait le dos. Il semblait regretter ces paroles sauf qu'il était trop tard: je voulais savoir. Il me regardait. Je levais les yeux dans les siens. Il vient me glisser ses paroles inavouables à mon oreille. C'est dans ma poitrine, comme un enfant qu'il déclarait l'ensemble de ses sentiments. Il ne bougeait plus. J'étais gênée... née. Ces dernières années ont été des composés de nombreux plans sans intérêt où l'échange humain se fondait sur: nom, prénom, un verre, la baie*e. C'est tout. Avec Daisuke, c'était étrangement différent... J'aimais apprendre à le connaître, à lui parler, à faire d'autre chose que faire l'amour. J'ai même pris un plaisir monstre à peindre son corps. Je le sentais vraiment mal... Je pris son visage entre mes doigts et le fis me regarder dans mes yeux. Je caressais son visage. "Elisa! Ne craque pas! C'est un nid à emm*rde d'avoir un copain! Tu vas plus souffrir que tu ne vas aimer! Tu le sais!" J'étais envoûtée par le vert de ses yeux. Il était irrésistible. C'est calmement que je lui parlais.

-Regarde moi Dai! Regarde-moi. Calme-toi. C'est comme cela, quelquefois tu tombes sur une personne qui va changer ta vision de ton futur...  

Je l'embrassais tendrement, mes bras autour de ses épaules. Le goût de ses lèvres changeait... Ce n'était plus les mêmes sensations. Est-ce que je viens d'accepter une perspectif d'aimer à nouveau? "Non, Elisa, c'est impossible."  Et pourtant. Je me sentais bien avec cet homme... Tout simplement. C'est avec hésitation que je pris la parole, mais le désir était trop fort.

-Je... Je... Je veux essayer quelque avec toi.

Je n'en revenais pas de ce que je venais de dire! Je ressentis un soulagement. Mais j'étais tout autant stressée... Avais-je fait fondre mon cœur de glace? "Non Elisa impossible!" Et pourtant... Un nuage de panique commençait à se dessiner! J'attrapais le mojito et le buvais avec un certain stress... "L'alcool Elisa... Tu n'as pas le droit de te réfugier dedans!" Je me levais de la table pour chercher dans mon sac un cachet d'anxiolytiques. "Est-ce la véritable solution?"  Je ne me posai que dix secondes la question et j'avalais le médicament, me laissant tomber sur la chaise.

es effets de l’alcool et de l’anxiolytique étaient bons. Je flottais. Je retournais dans l’insouciance au milieu de ce monde où tout est préparé à l’avance. Même les avis sont prêt à l’avance. « Elisa tu divagues là ! C’est normal d’avoir une manière de voir les choses sur tous les sujets ! » Daisuke criait mais je ne comprenais pas se qu’il disait tout était flou. Mais je savais qu’il n’était pas content. Qui le serait ? Dire la vrai nature de ses émotions sous conditions d’ingéré des substances qui permettent d’accepter de se mettre à nu, personne ne peut l’accepter je le sais. Seulement, je suis mieux dans ma carapace protégé des douleurs et des cicatrices de la vie. Ce que je finis par comprendre de ses paroles, c’est que je n’étais pas la seule à avoir vécu l’enfer. Mais l’enfer n’est pas ce que nous vivons, l’enfer ce n’est pas les autres. L’enfer c’est nous. J’avais une larme qui coulait sur ma joue. Le cœur en mile morceaux toujours pas réparer des aventures passés et sur lesquels se rajoutait celles du présent. « Tu vois Elisa ! Je te l’avais dit que t’allais souffrir. Pourquoi accepter ce qui te rend mal ? » J’avais la tête qui tournais, j’entendais des voix. Et toujours cette même phrase : « Je veux continuer de jouer librement. » J’avais l’impression de devenir folle. Je ne contrôlais plus rien. Même pas ma propre vie. Si le bonheur venait à frapper à ma porte il serait recaler. Pourquoi ? Parce que je suis austère. Je ne suis pas moi depuis des années. Je me cache devant des sentiments de puissance et de contrôle pour oublier que je suis faible. Je n’ai plus rien à faire ici. Ce monde n’est pas fait pour moi. « Laisse-toi aller à la légèreté Elisa. Tu y as le droit. » Mon corps se commandait tout seul, l’amour m’aura tué, de A  à Z. Je pris une paire de ciseau dans mon sac, je l’ouvris, commençant à entailler ma veine du bras gauche...

-ELISA VITELLIUS !!! Appelez le 15 ! Tout de suite !

J’avais déjà perdu connaissance quand j’ai entendu la voix de Gus et ses bras me rattraper dans ma monter pour une vie simple. J’étais certainement forte sur le devant de la scène mais j’étais bien évidemment faible. J’étais... Instable.

L’impression de flotter. Un brouhaha dans le fond mais le reste reposant. Une lumière blanche. Un miroir. Une femme. Elisa Vitellius. Né le onze juillet de deux parents chirurgiens. Une enfance joyeuse. Une adolescence brisée. Le début de sa vie d’adulte équivalent au néant. Son bonheur se brisa le jour où elle apprit qu’elle était enceinte. Il se brisa, le jour où son vrai amour de jeunesse la quitta alors qu’il lui disait pour la première fois qu’il l’aimait. Depuis ce jour, elle devint cette femme : séductrice, manipulatrice. Elle contrôlait tout pour être sur de ne plus jamais retomber de haut. Elle enchaînait les conquêtes, persuadée de sa présence charmeuse. Sur d’elle, elle monta sa rédaction qu’elle dirigeait avec autorité. Tout cela, pour être sur que rien ne lui filera entre les doigts.  Sonia. Sa fille. Le fruit de la maternité qui la rendue fragile. Elle ressentait les émotions d’une maman et l’aimait malgré qu’elle lui rappelle son histoire douloureuse. Elle s’était résignée à l’abandonnée, persuadée de ne jamais pouvoir la regardé dans les yeux sans y voir un monstres qui lui avait prit sa jeunesse. C’est en la gardant qu’elle s’enfonça dans l’alcool et les médicaments. Seulement elle assumait. Keesmee, Moon, ces bestioles pleine de poil et pleine d’amour qui aident souvent à voir la vie en légèreté. Daisuke. Une rencontre, une obsession. Ce genre de destinée incompréhensible comme quoi les caractères peuvent s’opposer et se compléter. Elle ne savait se qu’elle ressentait pour lui. Mais elle savait UNE chose : c’était lui, la clef. La femme aux yeux vairons se regardait dans le miroir. Elle était beaucoup moins superficielle que dans la vie réelle. Elle était... Naturelle. Elle posait ses mains sur ce fameux reflets qui se mit à parler :  « OK ! Elisa tu m’écoutes !? C’est bien beau de faire la maligne ! Mais maintenant ton coup de cœur fait comme toi ! Il s’entaille les mains par ce qu’il t’aime. T’as COMPRIS ! Il t’aime !!! Ce n’est pas des mots en l’air Elisa ! Les hommes amoureux existent ! Ce ne sont pas tous des conn*rds et tu n’as pas à être une sal*pe pour te dire que de tout manière cette de cette manière que tu vois les choses et que ça ne changeras pas. Le sucide c’est égoïste. Ta vie va s’arranger car tu as à présent tout pour réussir ! Alors maintenant du remonte à la surface et tu... »

J’inspirai grandement ! J’ouvris les yeux totalement explosée. Je pleurai toute les larmes de mon corps. Qu’avais-je fait ? J’avais une douleur mais en me relevant je voyais Daisuke qui tanguait. Mon cœur se serrait. Je suis c*nne, je suis c*nne, encore et toujours ! P*tain Elisa tu ne peux pas faire comme tout le monde. Si tu souffres ne fait pas souffrir les autres b*rdel ! J’essayais de me ressaisir au plus vite mais j’étais dans les vapes. Je me levais, allais en ne marchant pas droit. J’arrivais à chopper mon tee-shirt que je déchirais. J’enfilais comme je pouvais les « bandelettes ». Le sang qui s’échappait des ses mains ne coagulait pas.

-Ok, euh... Je ne sais pas comment on fait ça Daisuke. Mais je vais essayer. Faut juste que j’arrive à le dire... J’ai besoin de toi. Si tu pars pour partir avec mes c*nneries ce n’est pas la peine. Si je suis prêtes à tenter quelque chose avec toi c’est parce que j’ai des vrais sentiments. Je ressens quelque chose en ta présence... Et je crois... Enfin non, c’est juste le sentiment amoureux. Alors moi aussi... Je... je t’aime.

Je laissais une larme coulée sur ma joue. Je retirais les tissus. Le sang s’était arrêté. Je n’osais pas le regarder dans les yeux car je ne pouvais assumer ce que je venais de lui faire subir. J’avais envie... envie de reprendre ce qui à fallut couter la vie à deux personnes. Mais c’était terminé. J’allais chercher mon sac, sorti tout les cachets et les brulais. Un par un.

-Je fais ça parce que tu es la clef. La clef de mon sevrage. Je t’emmènerais chez moi et on brulera le reste ensemble. Ensuite on verra se que l’on fera. Je te suivrais. Tu seras mon guide. Et grâce à nous, grâce à toi, je deviendrais une personne meilleure. Alors s’il te plait. Reste avec moi.

 J’embrassai son front. Les secours arrivèrent à ce moment là. Le sol de la terrasse du bar était sanguinolent. Une vraie scène de meurtre dans « Les Experts ».