Tel père, telle fille! [PV: Aphrodite]

Après que se soit sauvée de l’entrepôt, la déesse avait regardé l’heure. 21 heures, la soirée avait été bien entamée. Il faisait froid dehors, heureusement, elle avait sa grosse doudoune blanche qui la protégeait à merveille. Elle avait passé la nuit dehors, dans le parc, ne voulant pas aller à l’hôtel ni sur l’Olympe. Elle en avait profité pour réfléchir à sa nouvelle situation. Malheureusement pour elle, Ezra monopolisait un peu trop ses pensées. De toute façon, elle n’avait pas matière à réfléchir si ce n’est l’installation de Zeus, le bonheur d’Elisa et Ezra.
Pour Zeus, elle était obligée d’attendre demain matin, Elisa, elle avait déjà bien contribué à son bonheur en lui offrant un entrepôt flambant neuf quand à Ezra. Et bah justement, il n’y avait rien de nouveau le concernant, Gaëlle était revenue en ville, et à chaque fois qu’elle voulait le voir dans son bureau, la vielle femme lui disait qu’il n’était pas disponible. Elle n’avait jamais essayé de forcer la porte, mais elle savait de source sûre que la secrétaire mentait à ce sujet. Et puis, que pouvait-elle bien lui dire…

La nuit fut longue, en ce réveillant et se mettant en position assise sur le banc qu’elle avait pris, elle s’aperçu qu’un jeune homme l’observait. Un jeune homme bizarre vu qu’il avait un bâton à la main et qu’il touchait Wendy pour savoir si elle était morte ou vivante. La jeune fille lui jeta un regard foudroyant. Elle se leva et partie en ville, sur la place du marché pour aller s’acheter un croissant à la boulangerie. C’était un petit bijou, ces croissants, il était gras et moelleux, pas forcément des plus bon pour la santé mais c’était tellement bien d’en manger un quand on n’avait pas mangé depuis la veille à l’heure du midi. Elle fit la queue et attendit patiemment son tour comme toutes les personnes présentes. Elle regarda ses cheveux et y trouva des bouts de feuille. Elle sentait le pin. Une fois sa petite course fini, elle marcha lentement jusqu’à sa nouvelle maison. Il devait être 11H. Au alentour. Elle passa le portail et arriva jusqu’à la porte d’entrée qu’elle ouvrit sans problème. Une boule remuante sauta sur elle.

-Cerb !!! Oh tu m’as manqué ! Alors ? Il est où l’intru, oui il est où celui qui se tape l’incruste dans mon petit village ?

Un chien intelligent vu qu’il l’amena directement à Zeus sans lui faire visiter le château. Elle se posta devant lui et observa la forme qu’il avait choisi, heureusement qu’elle n’avait pas donné de photo de son père. Elle était encore un peu énervée contre lui, après tout, elle n’avait pas eu le choix et avait du le laisser venir ici. Mais en même tant, elle était soulagée, il avait un compte en banque beaucoup plus gros que le sien et surtout, cela lui donnait un prétexte pour ne pas retourner dormir chez Ezra, d’accepter la proposition d’Elisa, de demander à Gwen ou d’aller à l’hôtel. Tout était donc pour le mieux même si elle refusait de l’admettre. Elle dut s’arracher la voix pour en sortir un « bienvenue » plus ou moins sincère.

-Franchement, tu aurais quand même pu prendre le prénom que je t’avais donné, pourquoi tu as préféré Harry à Alex ? Et le chien, pourquoi tu l’as rebaptisé ? Je t’avais dit que je préférais Cerbère. Plein de gens ont des chiens qui s’appellent Cerbère. Et pour le Times ? Tu as réussi à pirater leur système de donnée pour leur faire croire que tu travailles chez eux ? Et c’est bon ? Tu t’es dégoté un passeport et une carte d’identité ?

La jeune femme était bien pressée, en même temps, il y avait tellement de paperasse à faire de nos jours pour revenir sur Terre, c’était à vous dégoutez d’aider des humains.

Dans son dos la déesse imita son père. Le fait qu’il lui dise de ne pas s’inquiété avait le don de l’énervée. Après tout, elle avait passé un an dans ce petit village et savait que tout le monde connaissait tout le monde vu que le village était petit. Les habitants parlaient entre eux et connaissait la vie de leur ami avant même que ces derniers ne la leur raconte. Surtout le barman, il était louche. Wendy avait toujours présumé que c’était un ancien agent de la CIA. Elle suivit son père dans le grand manoir, oui, cela devait être un manoir si ce n’était pas un palace. Elle avait hâte de voir sa chambre. Maintenant, elle allait enfin pouvoir un peu plus d’argent. Elle avait du repartir de zéro au cas où quelqu’un fouillait son compte bancaire mais maintenant elle pourrait faire un virement de son ancien compte.  Surtout qu’elle était riche ! Dans sa dernière vie, elle avait épousé un homme riche, un vieil homme riche qui lui avait cédé toute sa fortune comme certain préfère donner leur million à leur chien plutôt qu’à leur enfant. Surtout qu’elle n’était que sa maitresse.
Elle chercha dans les placards de la cuisine quelque chose à grignoter, elle avait faim. Elle décida de prendre du pain qu’elle tartinerait de confiture, de la confiture de lait. Un peu gras, mais tellement bon ! Elle s’installa et commença à tartiner pendant que Zeus se faisait un café.

-Comment tu sais que j’ai une petite protégée ? Je ne me souviens pas de te l’avoir dit… Enfin bref ! Elle va super bien, hier je lui ai fais avec des ouvriers un entrepôt flambant neuf pour son centre de journalisme que je compte bien intégrer ! Il faudra d’ailleurs que tu me fasses une lettre de recommandation en tant que journaliste pour que je reprenne mes études à l’académie. Tu sais ce qu’est une lettre de recommandation ?

La déesse avait un doute, avait-elle dit à son père qu’elle avait une petite protégé ou l’espionnait t-il. Elle le saurait assez rapidement de toute manière car si jamais ce dernier observait sa fille, il lui demanderait des nouvelles d’Ezra. Et des explications. Elle s’attendait à une question comme : Comment se fait-il qu’une jeune fille aille dormir chez un homme de neuf ans son ainé ? Et elle lui répondrait surement que la jeune fille de dix-neuf ans en avait en réalité beaucoup plus que ça.
La déesse était au moins sûre d’une chose, ce n’est pas avec le temps que les conflits familiaux s’apaisent.  

-Comment vas la marâtre ?

Et pendant qu’il lui raconterait un peu ses histoires avec Héra, elle ferait semblant de l’écouté. Elle s’en fichait un peu d’Héra. Déesse du mariage. Pff... Elle faisait mal son boulot ! Beaucoup trop de rupture. Si elle travaillait vraiment, le divorce n’existerait pas ! Aphrodite continua de manger, elle avait surtout hâte de voir la chambre ou la suite qu’elle allait avoir. Si jamais il lui avait juste laissé une chambre dans le grenier, une sorte de chambre de bonne, il le payera, même si c’était le chef de la famille ! Non elle espérait quelque chose de grand, de spacieux de raffiné et d’élégant à la fois. Elle venait de finir sa troisième tartine et s’obligea à s’arrêter là. Elle mit les couverts dans le lave vaisselle et rangea la confiture de lait dans le placard où elle l’avait trouvé. Elle but un verre d’eau et regarda Zeus. Attendant qu’il dise quelque chose, sinon elle le bassinerait de chose important à dire, de petit potin et blablabla.

-Mais achète toi une vie bon sang !

La jeune déesse, en disant jeune, c’était surtout par rapport à son père, avait tout à fait compris les sens des propos de Zeus. Quoi qu’elle ne savait pas si elle parlait d’Ezra ou de l’autre inconnu. Il y avait quand même plus de probabilité pour qu’il parle de l’inconnu. Pour la peine, énervée, elle jeta le plat qu’avait préparé Zeus à la poubelle. Elle alla un instant voir Cerbère, elle s’en fichait, elle allait l’appeler Cerbère et le caressa. Enfin un peu plus calme, elle s’assit sur le canapé en invitant Cerbère à la rejoindre pour contrarier son père.

-Franchement, même si je suis ta fille, tu devrais savoir que je ne suis plus une enfant, d’ailleurs, je vais t’apprendre quelque chose. Je suis la déesse de l’amour. Tu entends ?! DE L’AMOUR ! Donc il est normal que je m’intéresse aux sentiments des gens et j’ai aussi le droit d’en avoir. Donc j’ai le droit de me sentir seule et j’ai le droit de demander de l’affection auprès d’un bel inconnu. Les deux raisons sont très simple et je vais te les répété, je suis âgé et je suis la déesse de l’amour.

Voilà des retrouvailles tout à fait explosives. C’était tout le temps la même chose. Cela était souvent du à leur opinion convergente et au caractère d’Aphrodite. Aphrodite se calma rapidement, il devait lui écrire sa recommandation, et des fois, Zeus est rancunier alors mieux valait ne pas trop l’énervée. Surtout si elle voulait sa recommandation et évité que dans la semaine une pluie d’éclair ne s’abatte sur la maison et la fasse cramer.

-Est-ce que tu te souviens du prénom que j’ai ici chez les mortels ? Je préfère vérifier avant que tu sois devant des gens et que tu m’appelles Pamela ou Irma. Elle marqua un temps d’arrêt. Et non je ne te prend pas pour une personne bête.

Aphrodite continua de caresser Cerbère. Elle avait vraiment peur que quelqu’un découvre son secret et celui des siens, mais elle ne savait pas si Zeus comprenait bien cela. Il était très intelligent et réfléchis, alors qu’elle, c’était un peu plus compliqué, elle était très tête en l’air, un peu immature a certain moment. Du coup, elle était beaucoup plus sur ces gardes, et cela se voyait, car elle n’avait pas confiance en elle. Elle savait qu’elle était jolie, jeune, fraiche et tout le tralala, mais au niveau intelligence, elle c’était souvent rabaissé, car c’était Athéna l’intelligente, elle, seulement la gentille petite fille jolie. Du coup, elle doutait au niveau de ses compétences. Est-ce que Zeus en avait conscience ?

Calme, ne pas craquer, calme, ne pas craquer. Ces simples mots défilaient dans la tête de la déesse alors qu’elle affichait un sourire pour réceptionner les paroles de son père. Elle n’avait jamais été vraiment la préférée. La petite chouchoute du chef de la famille, c’était Athéna. Toujours elle et son esprit. La jeune femme avait vu un film il y a peu de temps, X-Men le commencement. Elle avait été frappée par un personnage. Mystique. La jeune femme se cherchait, s’en était certain. Elle était un peu comme Aphrodite. Cette dernière attendit que son père dise quelque chose mais il préféra se retirer, surement dans sa chambre ou son bureau. Elle prit un des coussins se leva et partit vers un grand miroir, où elle pouvait se voir en entier, de la tête au pied. Elle prit l’apparence de Mystique et s’observa. La jeune femme ne pouvait que se transformer et n’avait aucune aptitude physique. C’était surement déstabilisant dans une équipe de ne servir qu’à cela. Alors elle devait renforcer sa force, son mentale. Et aujourd’hui, c’était ce que devait faire Aphrodite. Devenir plus mature. Elle était presque mature. Mais il lui manquait encore pas mal de chose pour l’être totalement. Elle se retransforma, en Wendy. Elle chercha alors Zeus. Il n’était pas dans sa chambre mais dans son bureau. Elle s’assit devant lui.

-Bon, pour aider Elisa, il faut avant tout que je sois une bonne journaliste. Est-ce que tu pourrais me donner un sujet que je traiterais aujourd’hui et que je te rendrais ce soir ? Au fur et à mesure, je pourrais surement progresser, je serais plus performante et j’aiderais vraiment ma protégé.

Elle était sincère, et pour une fois, elle ne cherchait pas la castagne, elle espérait juste que son père aurait assez de bon cœur pour la pardonner encore une fois. Le pauvre. Au final, elle ne savait pas exactement ce qu’il endurait mais elle comprenait que cela pouvait être plus ou moins agaçant, qu’il prenait vraiment sur lui à certain moment. Pour une fois, elle s’était vraiment calmée. Comme quoi, les réunions de famille ont aussi quelque chose de bénéfique.

Aphrodite resta bouche bée rien que par la consigne. Dystopique ? Elle ne connaissait même pas ce mot. Pendant un moment elle faillit fondre en larme. Athéna, elle, saurait déjà quoi répondre à la problématique avec les mots justes. Elle serait déjà en train de taper l’article. La déesse faillit verser une larme. Elle ne comprenait même pas la consigne. Elle devait parler du livre ou de la problématique incompréhensible. Quoi que ? Il était mieux de parler d’un livre qu’elle n’avait pas lu où parler d’une problématique qu’elle ne comprenait pas.

-Euh… Il n’y aurait pas quelque chose de moins compliqué ? Je ne sais même pas ce que veux dire le mot dystopique ? Et en plus je ne comprends pas, il faut que je parle du livre ou que je parle de la problématique ? Je ne vais jamais y arriver…

Elle réfléchit un instant, la tête entre ses deux mains. Elle la releva rapidement.

-Tu sais quoi ? Je vais y arriver ! Peut importe si je ne comprends pas la consigne et si je ne connais pas le livre ! Je vais me dépassez et tu auras ton article ! Il prendra un peu de temps hein ! Mais tu l’auras ! Et si jamais il te plait je le montrerais à Elisa pour qu’elle voit ce que je sais faire car je suis déterminée à l’aider.

Et oui… Age réel : très vieux, âge qu’elle montre au plus commun des mortelles : 19 ans, âge mental : 14 ans. En fait, plus on se plonge au fond de la personne plus elle rajeunie. Madonna, nous avons trouvé un remède à la vieillesse ! (désolé pour les fan, j’aurais pu dire n’importe quel autre célébrité). La déesse se leva en disant au revoir à Zeus, elle allait passer la nuit à chercher matière à parler et il fallait qu’elle lise le livre. Mais avant, choix de la chambre ! Elle se balada un peu partout dans la maison, elle ouvrit des portes et finit par en trouver une grande, spacieuse, lumineuse. Elle colla un bout de papier sur la porte où figurait le prénom Wendy, pour les éventuels visiteurs. Elle s’enferma et commença à lire le livre.

//Zeus quitte le RP//
//FIN DU RP//