Nouveau Membre I am Hermès
Messages : 21 Localisation : Pas sur l'olympe
| Sujet: Histoire de famille ∞ Aphrodite Lun 29 Fév - 15:35 | |
| Histoire de famille Aphrodite ∞ Hermès
L’établissement Richefleur, ou tout du moins son internat, était un endroit fort sympathique, je n’allais pas le nier. Cependant j’avais connu certains monastères bénédictins qui offraient davantage de libertés que ne le faisait cette école. Pour moi ce n’était pas un problème, mais cela risquait de le devenir pour Thomas. J’allais souvent être confronté au dilemme suivant : 1) Sortir parce que ça me saoule de rester enfermé dans un lieu confiné, au risque que mon moi humain (c’est à dire Thomas) se fasse fortement réprimander. 2) Rester parce que le surveillant de l’internat garçon était absolument terrifiant.
Mais sur le moment ça ne me troublait pas plus que ça. Mieux valait remettre le problème à plus tard, lorsque j’y serais immédiatement confronté.
Pour ne pas changer mes habitudes, j’écoutais de la musique. Chaque fois que mes pieds foulaient le bitume je me demandais un peu plus dans quel but continuais-je d’avancer. Je n’avais pour le moment nulle part où aller, et vagabondait tel un idiot dans les rues de cette ville aux aspect ordinaires. Converses aux pieds, je portais un sweatshirt bordeaux légèrement détendu, dans lequel j’avais enfoncé mes mains bien profondément. Capuche sur la tête, je tentais de me protéger du mieux que je pouvais de la pluie qui s’abattait au dehors. Mais « Pluie » était un bien grand mot pour définir ce petit crachin humide qui venait rendre les cheveux de Thomas encore plus fous que d’habitude. A mon grand désespoir je ne découvrais rien de nouveau au centre ville banale et ennuyant. Ma curiosité s’épuisant chaque jour un peu plus a force de marche inutile, je décidais de me rabattre une nouvelle fois et par défaut, sur le bar.
Je n’étais pas alcoolique et détestait même les effets que l’alcool produisait sur le corps humain. Comment quelqu’un pouvait-il volontairement se mettre dans un état si pitoyable et désagréable que celui de saoul ? Parfois, la nature humaine était encore plus déprimante, intéressante et incompréhensible que d’ordinaire. Le bar était presque vide, composé uniquement d’un serveur visible, et de quatre clients. Un silence paisible y régnait mais c’est ce qui rendait l’endroit agréable. Tout au fond de la salle, deux femmes bien foutues discutaient en riant légèrement, ce qui faisait vibrer leurs thés encore fumants. Au bar, un vieil homme était assit et regardait sa bière comme s’il avait vu papa tout nu. Assit à une table, une espèce de gros gars au visage boursoufflé s’amusait à compter les gouttes d’eau sur la vitre. Ok je retire ce que j’ai dit. Dans le cas présent c'était juste déprimant et incompréhensible...
- Hey le rouquin ! On se mouille ?
Rigola l’adorable... étais-ce un simple serveur à ce propos ?
- J’ai l’impression d’être en Bretagne, rigolais-je à mon tour. - Je te sers quoi ? - Hum... un coca.
Je n’étais même pas encore assis que cet homme à la tignasse surprenante avait déjà en main une bouteille fraîche de Coca-Cola® ainsi qu’un verre plein de glaçons.
- Au fait, moi c’est Gustave. - Thomas, répondis-je en lui serrant la main (quelle poigne !). Mais je préfère Tom. - Ok Tommy (Tommy ?). Si tu veux autre chose un appelle moi.
Suite à cet échange fort passionnant bien qu’étrange, je m’en allais m’asseoir à une table plutôt que de poser mes fesses près du bar. Il fallait tout de même avouer que c’était bien plus confortable. Quand le liquide marron-rouge coula dans ma gorge, il pétilla dans sur ma langue tel qu’il le faisait déjà cent ans auparavant, suite à sa grande commercialisation en 1885. Et dire qu’au début il ne s’agissait que d’un système de désyntox pour un pharmacien fortement accro à la cocaïne. Il se nommait John Pemberton, et vivait alors à Atlanta. Aujourd’hui ce n’est plus qu’un des produits américains apportés en Europe suite au débarquement et qui reste toujours plus vendu que le nombre pots de Nutella fabriqués par an dans le monde (environ 350 000 pots).
Certains l’auraient qualifié de chimique certes, mais c’était toujours TELLEMENT meilleur que le reste des sodas commercialisés ! Cependant il ne pouvait véritablement pas rivaliser avec l'ambroisie...
- couleur:
Couleur d'hermès : #669900
|
|