[d'une voix grave digne des voix off] : Cet extrait contient certaines informations originale, issue de la vie réelle du créateur. Cependant, merci de ne pas tout prendre mot pour mot, car j'ai bien stipulé "
certaines informations".
Merci et bonne lecture à vous.
Cordialement,
L'Association des Messages Prévoyants (AMP)
Moi, Miyamoto Shigeru créateur officiel d'un plombier Italien.
Bonjour, je m’appelle Miyamoto Shigeru et suis japonais, comme l’indique mon nom. Si je vous dis ça, c’est sûrement car vous me connaissez. Pas moi personnellement mais presque. C’est à travers ce qui reste à ce jour ma plus grande création que vous pourriez avoir un résumé de MOI. Je suis l’ingénieux et le fabuleux créateur de Mario.
Je suis né en 1952 dans une famille prestigieuse qui tient sûrement le plus grand cabinet d’avocat de Sonobe. Et c’est moi qui ai rompu cette tradition de choisir ce métier rémunérateur, que même mon fabuleux grand frère Mikado avait poursuivi, rentrant ainsi dans les archives familiales. Tout fut donc bien différent de mon côté. A commencer par mon intérêt particulier pour la technologie ; c’est de voir à quel point elle permettait d’ouvrir les portes de l’imagination, qui me poussa à me lancer dans cette voie. Dès mes douze ans, je voulus devenir un de ces « magiciens » des temps modernes. J’entrais donc à 17 ans, malgré l’avis de mes parents à l’école des beaux-arts de Kinazawa. Autant dire qu’aimer l’imaginaire dans une famille terre à terre, ne me rendais pas très populaire au sein de la communauté Shigeru. Mais peu m’importait, j’avais le soutien de mon frère, et c’était déjà ça. Ah Mikado ! Je te dois tant !
Seulement la vie d’artiste n’est pas toujours facile. Ce que je faisais, pouvait être à cette époque être considéré comme boulanger ou plombier. Les temps pour les artisans étaient durs et je me devais de réparer des ordinateurs afin de gagner ma vie. Et c’est ainsi que je rencontrais Piper et son teint de pêche. Jolie Américaine que celle qui vivait dans la belle villa Japonaise d’un grand chef d’entreprise. Mais j’étais petit, et enrobé, comment pouvait-elle me remarquer ? Cette princesse aux yeux bleus, jamais n’aurait posé son regard sur moi si je n’avais pas mis plusieurs semaines à réparer son ordinateur (bien sûr fixe à cette époque) sans défaut technique pour paraître comme un sauveur.
Et puis un jour, je me fis embaucher par Nintendo. Ça y était, des portes se rouvraient face à moi. Mon premier boss, M.Kame* qui ressemblait plus à un dinosaure qu’à une tortue, faisait tout pour me propulser au plus haut dans cette entreprise. Mais je ne faisais malheureusement pas le poids face aux grands génies de l’informatique employés ici. Et cet automne 1985 fut sûrement le plus dépriment de ma vie. Dehors, les champignons remplaçaient les fleurs, délassant ainsi le paysage coloré de l’été, et les feuilles tombaient montrant les arbres nus comme des vers.
Puis, la lettre : « Mr Shigeru, nous vous informons cordialement que vous êtes un déchet, plus couramment appelé une
merde, et que votre utilité dans cette entreprise s’avère superflue. Veuillez-vous retirer au plus vite ou créer le
PUTAIN DE JEU VIDÉO DE LA MORT QUI TUE qui vous assurera une place au sein de Nintendo Corporation
.
A vous très cordialement,
LE BIG BOSSS QUE PERSONNE N’A JAMAIS VU !!!!! »
Non, ce n’était pas ce qui était écrit mais c’est l’effet que me fit ce courrier ; une claque en pleine figure. J’avais alors deux choix :
1. Sombrer dans le désespoir le plus profond.
2. M’accrocher.
J’avais opté pour la un avant que mon frère, d’un ton divin ne dise :
« Mon frère, ne t’arrête jamais, continue d’avancer. Tu n’as rien, l’industrie du jeu vidéo est tout ce qu’il te reste alors…..
NE LÂCHE PAS PUTAIN ! »
Deuxième claque. Mais révélatrice cette fois.
Je me lançais alors dans un travail acharné menant mon esprit créateur jusqu’au plus profond de l’imagination.
Certains disent qu’il leur faut un déclic pour faire un chef d’œuvre, tel Dalí dans les toilettes de Perpignan. Mais pas moi. A moins que ce ne soit la menace qui m’ai fait avancer, je n’en suis plus très certain. Mais quoi qu’il en soit, cette œuvre peut-être finale qui m’était offerte comme une deuxième chance devait me refléter. Voilà pourquoi, je choisissais de remercier certaines personnes qui m’ont aidé au cours des ans.
Ainsi donc, les couleurs, le design, fusaient, virevoltaient, s’enroulaient dans mon esprit en des pépitements harmonieux. Sachez toute fois que je n’ai pas fait ce travail tout seul. Il y avait à mes côtés mes assistants qui s’impliquaient presque autant que moi, qui intégreront toujours une place importante dans ma réussite. Et c’est finalement dans la joie que je concluais ce travail. Honnêtement j’avais peur. Les graphismes laissaient à désirer, l’histoire simple et le jeu peu original d’un point de vue Gamer…
Et vous savez quoi ? Jackpot !
Mario, succès international, qui m’ouvrit la voie de l’argent. Et avec ça, Jamais je ne me suis fait virer et toutes les entreprises me désiraient comme un dieu.
Et puis, on me posa la question : « Monsieur Shigeru, pourquoi cet univers farfelu ? Tout le monde s’interroge sur les fleurs, les champignons, les tortues, le plombier italien ………etcetera. »
Que dire ? Élan d’inspiration ? Joie des couleurs ? Non, ce n’était rien de tout ça. J’étais le héros de ce jeu. Certes pas italien mais bon…. Luigi, mon frère aidant dans toutes les situations. Yoshi le chef aidant. Et les tortues ? Qui ne rêve pas d’écraser son boss une fois de temps en temps ? La jolie Peach en détresse, les champignons d’automne et le boss Nintendo dans sa haute tour impénétrable….
Mais ça personne ne le sait… Sauf vous maintenant.
* Kame = tortue (en japonais).