La menace d'une secrétaire

L’air froid chatouilla le nez de Wendy, elle s’était emmitouflée dans son écharpe pour ne pas attrapée froid. Sa doudoune blanche, qui avait une capuche munie d’une fausse fourrure couleur amande et des pompons de chaque côté lui tenait assez chaud pour qu’elle puisse affronter sans grand peine le froid de l’hiver. Elle regarda les bâtiments qui entouraient la mairie, elle entoura son cou de l’écharpe couleur blanc cassé qu’elle avait à la main et se mit à marcher en rejetant un peu de dioxyde de carbone par la bouche tout en observant la fumée blanche que cela faisait, lorsque l’air chaud de sa bouche confrontait la réalité de l’extérieur.
Elle aurait pu se retrouver dans un pays plus chaud, elle aurait pu bronzer sur le sable fin d’Australie, tout en observant des surfeurs essayant d’apprivoisé les vagues turquoises. Mais au lieu de se dorer la pilule au pays des kangourous, elle était dans un pays ou elle se gelait, où le froid se faufilait dans tous les recoins de son être pour la faire frissonner, ce froid qui lui engourdissait des muscles des mains quand elle voulait se mettre à écrire, se froid qui l’attaquait dès qu’elle sortait d’un pièce un peu trop chaude. Mais au lieu d’y aller, elle restait là, elle se confrontait à la dur vie Française, elle restait dans le même secteur, sans utilisé sa magie, elle se comportait comme une simple mortelle. Tout cela car depuis toujours, elle était fascinée par ces êtres sans pouvoir qui ne pouvait pas se rattacher comme dans la Rome Antique à des dieux et déesses. Il y avait bien les religions, mais cela semblait bizarre pour la déesse, elle n’avait jamais comprit comment un homme pouvait avoir tous les pouvoirs pour lui tout seul, elle n’arrivait pas à comprendre ses choix. Elle n’était pas assez humaine pour cela.
La jeune femme se rapprocha du centre ville, elle arriva près des terrasses. Elle fit les gros yeux. Des terrasses pas ce temps, en hiver, comment les gens pouvaient t-ils mangeaient là ? Comment faisaient-ils pour enlever leurs manteaux sans au moins faire de petite grimace. Puis le regard de la jeune femme percuta des sortes de structure qui dégageait de la chaleur, de la lumière, elle comprit alors que si les gens ne ressentaient pas la fraicheur de l’hiver, puis elle vit un visage familier qui lui faisait signe à une table sur la terrasse, c’était elle.
Wendy s’approcha de la vielle femme, elle avait de longs doigts avec de grands ongles au bout. Deux bagues à sa main gauche et quatre à sa main droite, elle avait mit des lunettes sur son nez et plissait très légèrement le front pour mieux pouvoir l’observer. Elle lui afficha un petit sourire mais ses lèvres retombèrent vite.

-Je vois qu’il ne vous à pas fallut trop de temps pour vous intégrer.

La jeune femme exagérait, cela faisait un an que la déesse était arrivée ici, elle avait aussi bien entamé sa deuxième année. La jeune femme continua son monologue.

-Je vous remercie de vous en soucier, mes vacances en Suisse se sont très bien passées, à vrai dire, si j’ai été aussi longue dans mon voyage, c’est que je suis aussi passée par l’Autriche. Un pays magnifique si vous voulez mon avis. Bref, mon mari et moi avons divorcé, mon fils tient à ce que je vienne vivre chez lui mais je ne veux pas finir comme toutes les femmes de mon âge qui deviennent gâteuse à force d’une trop grande écoute, alors j’ai décidé de revenir à ma place. Ezra ne peux pas me virer, il me reste encore deux ans avant ma retraite et je tiens à les faire pour toucher toute ma pension. Quand à vous jeune fille, ne vous mettez pas en travers de mon chemin, je suis peut être vielle mais mon cerveau marche encore et je vous ferais arrêté si vous vous mettez dans mon chemin, ce pauvre garçon à du en baver avec vous et j’espère que vous n’avez pas trop torturé son immonde petite fille. Maintenant, je vous conseil de démissionner sans rien dire à votre cher Maire adoré, je suis sûre que vous pratiquiez le racket dans votre ancienne vie, vous être surement une ancienne criminelle qui êtes venue en Europe pour échapper au FBI, je suis sûre aussi que vous avez une fausse identité. Sur ce, je vous laisse, j’ai peur d’attrapée la lémutose si je reste trop longtemps en votre contact.

La vielle femme se retira, laissant la jeune femme avec une adition à payé. Elle décida de s’assoir un peu avant de repartir.

[ C'est l'ancienne secrétaire ? 0.0 Violente la mamie ! ]

Je venais de sortir de l'hôpital. Je prenais ma pose, et puis, de toutes manières, mon bipper était bien allumé, dans la poche intérieure de mon grand manteau doublé de fourrure synthétique. Si jamais un cas urgent atterrissait à l'hôpital, mes nouveaux collègues pourraient me faire signe de rappliquer pour m'en occuper.
J'étais sortie un peu trop précipitamment dans un élan désespéré pour Lui échapper. Cet homme aux pensées meurtrières avait le pouvoir de me transformer en créature assoiffée de sang... comme lui. J'avais trébuché sur les marches d'entrée de l'hôpital et marché dans une flaque, souillant ainsi au passage une voiture luxueuse sur laquelle tous les passants se retournaient. [ Désolée Larry > ]
Je marchais maintenant dans le centre-ville en respirant un air trop frais qui brûlait mes narines, ma trachée et enfin mes poumons lorsque j'inspirais. Cette sensation était désagréable, mais elle avait le mérite de me faire penser à autre chose et de m'apaiser. Je culpabilisais maintenant un peu d'avoir laissé Jack en tête à tête avec Lui... j'étais bien la seule à me rendre compte de l'ampleur du danger que l'on encourrait en Sa présence. Mais après tout, je n'aurais pas pu faire grand-chose de plus: il m'était impossible d'empêcher le démon de parler avec chacun, mis à part avec moi-même. En m'enfuyant. Il ne me restait plus qu'à espérer que mon collègue en sortirait sain et sauf.
à cette heure-ci, le centre-ville n'était pas bondé comme il pouvait l'être un samedi matin. Tous se remettaient des folies de la veille, et le temps était trop orageux pour encourager d'éventuels flâneurs à pointer le bout de leur nez. Ce calme me permettait donc une relative sérénité. Je retrouvais presque le sourire lorsque j'aperçus une femme à la chevelure rose, couleur bien peu commune. Je la connaissais, je l'avais rencontrée dans la nuit précédente. C'était Wendy, la secrétaire. Une vieille femme - acariâtre et pleine de rancœur - venait de lui céder la place. En m'approchant, je tentai de me concentrer sur ce que ressentait la jeune femme. Après tout, la défaillance de mon don était peut-être due à l'alcool bu dans la soirée. Mais non, j'étais toujours bien incapable de savoir ce qu'elle pensait... Je devais donc, pour la connaître, me contenter de son apparence et de ses actes. J'étais tellement démunie que je songeai à passer mon chemin, mais il me semblait qu'elle m'avait déjà aperçue. Je n'étais de toute façon qu'à quelques mètres d'elle, impossible de faire comme si. Je me portai donc à sa hauteur et tenta un faible sourire. Je n'oubliais pas son changement d'attitude de la veille, qui n'avait pas manqué me vexer. Mais tant pis pour mon amour-propre; j'étais trop curieuse à présent. Je voulais savoir ce qu'elle avait de spécial.
Ce fut donc avec incertitude et sans assurance que je lui dis du bout des lèvres:

- Euh, bonjour... Wendy.

J'allais peut-être, une fois de plus, me faire rembarrer en beauté. Mais qui ne tente rien n'a rien.

Dès qu'elle eût entendu le son de ma voix, elle redressa la tête et un sourire illumina son visage. L'espace d'un instant, je la sondai machinalement afin de savoir si cela était sincère, avant de me retrouver confrontée - une fois de plus - à ce mur infranchissable. Flûte.
  La jeune secrétaire prit la parole.

- Salut ! Tiens viens t’assoir avec moi ! Justement le serveur arrive. Bonjour, alors pour moi ce sera un jus de pomme.

  Je m'assis avec incertitude. J'ignorais ce que je devais faire, comment je devais réagir en sa présence. Mais bon, de toute façon, il fallait bien que j'essaie.
  Pendant que je commandais un thé vert, Wendy laissait son regard errer sur ce qui se trouvait autour de nous. J'avais l'impression que son esprit était dans le vague, mais il m'était bien entendu impossible de le savoir avec certitude.
  Une fois le jeune serveur reparti, elle se concentra sur moi de nouveau et me demanda, toujours le sourire aux lèvres:

- Alors ? Tu as repris tes activités aujourd’hui ? Ou tu t’es accordée un jour de repos ?

  Eh bien, qui ne s'accordait pas un jour de repos le lendemain du nouvel an, si ce ne sont les médecins tels que moi ? Même si je devais avouer qu'une grasse matinée aurait été la bienvenue. J'étais fatiguée et même si j'arrivais à me concentrer dans mon travail, j'étais persuadée que de lourdes cernes ornaient mes yeux et assombrissaient mon visage. Heureusement que j'avais le teint mat, ça sauve la vie ces choses là. Wendy, cependant, n'avait pas l'air d'avoir souffert le moins du monde de sa nuit arrosée... de jus de pomme. Le bout du nez à peine rouge, elle avait un teint frais comme une pêche et ses yeux vifs étincelaient d'animation. La chance.
  Je coupai court à mes élans de jalousie et répondis à sa question.

- Comme je suis médecin, j'ai bien dû aller à l'hôpital pour travailler. Au nouvel an, les gens se saoulent souvent trop, et à force de beuveries, le nombre d'accidents atteint des pics. Aujourd'hui, c'est donc bien le jour où je ne peux pas me permettre de sécher le boulot ! En plus, c'est mon premier jour d'emploi. Mais j'ai décidé de prendre une pose, et puis mes collègues peuvent me biper en cas d'urgence.

  Je repensai à la raison de ma prise de pose et dus avaler ma salive péniblement. Il fallait que j'arrête de me focaliser là-dessus ou j'allais finir par décider de me terrer dans un pays lointain jusqu'à la fin de mes jours. Indigne de moi !

- Et toi, tu as repris tes fonctions de secrétaire ou on t'a accordé un jour de congé ?

  Le serveur arrivait avec nos commandes. Aussitôt mon thé posé devant moi, je m'en saisis des deux mains et savourai la chaleur qui s'en dégageait.
  Je commençais à me détendre à présent, plus besoin de chercher mes mots comme s'ils s'enfuyaient dès que j'approchais. Et sur un coup de tête, je ne sais pas ce qu'il me prit, mais je me penchai en avant et dit quelque chose qui ne pouvait pourtant pas sortir de ma bouche.

- Et alors, comment ça s'est passé avec Jack ? Vous avez...? [ "Surprends-moi", hein ? ]

  Aussitôt cela dit, j'écarquillai les yeux et manquai me gifler moi-même. J'ignorais bien pourquoi j'avais dit ça; cela ne me concernait pas. D'autant plus que c'était à partir de l'entrée en scène de Jack que Wendy m'avait "snobée" la veille, attitude qu'elle paraissait - pour mon grand plaisir - avoir abandonnée maintenant. Elle risquait de se fermer comme une huître à présent...
  Peut-être était-ce le thé vert qui m'avait fait cela ? Probablement, on m'avait droguée ! Non, c'était ridicule. Le fait de ne pas savoir ce qu'il se passait dans sa tête alors ? Qui savait...

[XD Pas mal pour la surprise]
Un petit vent frais souleva les cheveux roses de Wendy, apparemment, ces grosses constructions ne protégeais pas du vent. La jeune femme avait commencé la conversation par une petite question sur la reprise d’activité de Gwen. Cette dernière lui répondit, allant même par expliquer l’importance des médecins après les fêtes. A cause des boissons, évidement certains n’avaient pas eu de problème car il n’avait pas un gramme d’alcool dans le sang, comme Wendy , d’autre s’était organisé pour avoir une bonne conduite responsable, normalement, cette fête n’avait pas du produire trop d’accident, mais Gwen avait raison, il fallait mieux y aller, on ne savait jamais. Elle raconta aussi que c’était son premier jour de travail, ce qui devait être excitant ! Une flamme plein e passion s’alluma dans le regard de Wendy, comme si elle voulait toujours en savoir plus et d’avantage.
 
- Cela doit être génial ton métier, enfin j’espère que tu en as eu un bon apriori.
 
La première impression étaient toujours la plus importante, comme pour les rendez-vous avec les garçons, car si il ne nous plaisait pas, il fallait chercher ailleurs et sur le moment, Wendy ne savait pas s’il y avait un autre centre médical dans la ville, comment ferait Gwen si elle détestait son travail ? La jeune femme n’eut pas le temps de se poser la question, car on lui en posa une.
 
-Oh et bien moi, enfin, je veux dire M. le Maire avait un rendez-vous alors je l’ai accompagné, enfin non c’est même un peu plus compliqué, il m’a laissé dormir, donc quand je me suis réveillée, il n’était plus là, et je suis allée à la mairie. Mais aujourd’hui  il n’y avait pas trop de travail appart la signature d’un contrat donc j’ai pu sortir plutôt. Du coup, j’ai pu venir ici pour aller à un autre rendez-vous. Un peu décevant, il n’y avait pas de mec.
 
La jeune femme eut un petit rire timide, comme si elle voulait détendre l’atmosphère, alors que c’est elle qu’elle voulait d’étendre, après tout, c’était elle qui avait eu un rendez-vous catastrophique avec l’ancienne secrétaire. Elle se remit à pensez à ça, aux rides sur le front de cette vielle dame, qui se pliaient et se dépliaient. Elle en avait la chair de poule. Heureusement, cette  fois ci se fut le serveur qui la tira de ce mauvais rêve éveillé. Elle prit son jus de pomme frais en bu une gorgée.  Pendant qu’elle la buvait, Gwen lui posa une question qui lui fit hausser un sourcil, comme pour l’interroger sur la question, elle reposa son verre lentement, et fixa Gwen comme si elle venait de dire une chose capitale mais pourtant bizarre.
 
-Gwen… C’est qui Jack ?
 
Et oui, la jeune femme ne connaissait pas de Jack.

[ LOL J'avais oublié que tu connaissais pas son prénom xD Ah et dsl pour la fausse couleur j'arrive pas à trouver la vraie -.- ]

- Cela doit être génial ton métier, enfin j’espère que tu en as eu un bon apriori.

  Ah, ça, c'était vrai: mon métier était génial. Et même si ce n'était pas la première fois que j'exerçais, c'était tout de même mon premier jour dans ce nouvel établissement qui devenait le mien pour un bout de temps. Et j'en avais eu une vision plutôt correcte... sauf si Larry venait régulièrement, bien sûr. Là, cela se transformait en cauchemar.
  Coupant court - une fois de plus ! - au malaise que j'éprouvais en pensant à Lui, Wendy me parla à son tour de sa journée de travail - ou de non-travail, justement.

- Oh et bien moi, enfin, je veux dire M. le Maire avait un rendez-vous alors je l’ai accompagné, enfin non c’est même un peu plus compliqué, il m’a laissée dormir, donc quand je me suis réveillée, il n’était plus là, et je suis allée à la mairie. Mais aujourd’hui  il n’y avait pas trop de travail à part la signature d’un contrat donc j’ai pu sortir plutôt. Du coup, j’ai pu venir ici pour aller à un autre rendez-vous. Un peu décevant, il n’y avait pas de mec.

  Malgré un début un peu confus - le maire l'avait laissée dormir ? -, le reste de ses explications montrait qu'elle avait eu une banale journée de travail. Elle avait l'air de bien aimer le maire. Il fallait dire qu'il était très gentil avec tous ses concitoyens, je n'oubliais pas qu'il avait insisté pour me ramener la veille, inquiet de mon état. Wendy avait de la chance de travailler avec quelqu'un qu'elle appréciait, cela n'était pas donné à tous.

- "Il n'y avait pas de mec" ? *rit* Voyons, ne confondons pas travail et plaisir ! Et est-ce que tu veux bien me dire avec qui était ce rendez-vous ? Sinon, le secret professionnel, tout ça, je connais, donc je ne t'en voudrai pas.

  Mais ensuite, à l'énonciation de ma question tout à fait stupide, Wendy me regarda avec un air grave sur le visage. Et voila, je le savais, j'avais dit quelque chose qui ne fallait pas. J'allais refourguer ma spontanéité au placard, c'était décidé.
  Mais sa réponse me laissa perplexe un moment.

- Gwen… C’est qui Jack ?

  J'écarquillai les yeux. Fichtre, il n'avait pas l'air de l'avoir marquée plus que ça ! Ou alors, il s'était passé quelque chose que je ne pouvais pas savoir et Wendy m'envoyait ici un message pour me détourner de ce sujet, abordé sous l'influence d'un thé vert maléfique. Je tentai donc de répondre comme si de rien n'était, sur le ton de la plaisanterie.

- Ah, il n'est personne, ne t'inquiète pas. Le Dieu de la Guerre n'est pas à la hauteur, c'est logique n'est-ce pas ? *sourit* Mais sinon, parle-moi de toi un peu. Quand est-ce que tu as décidé d'emménager ici ?

  Sur une échelle allant de 0 à 10, j'évaluerais ma crédibilité à -2. J'étais certaine d'être grillée, mais bon, après tout, nous changions de sujet ainsi.

Être assise a table, un jus de pomme à la main et parler avec Gwen n'était pas du tout déplaisant. Au contraire, cela permettait a Wendy d'évacuer la rencontre avec cette pauvre femme. D'ailleurs, Gwen s'intéressa a ce rendez-vous, pourquoi ne pas lui racontez après tout. Wendy n'avait pas vraiment d'amie ici, elle connaissait Ezra, sa gentille fille, Elisa, mais avec cette dernière, elle avait du mal a créé un mien digne de ce nom. Mais au niveau des relations filles, il n'y avait presque personnes. Gwen semblait gentille, en apparence. Alors pourquoi ne pas lui raconter ses problèmes, elle avait sûrement déjà vécu des situations comme celle du rendez-vous et puis, entre victime de Larry, il fallait bien se serrer les coudes.
La jeune femme souffla un bon coup avant de lui raconter l'histoire.

-T'inquiète pas c'était plus un rendez-vous de l'ordre privée que de l'ordre des affaires. Je ne sais pas si tu l'as vu mais la femme avec qui j'étais en train de parler était l'ancienne secrétaire du maire. Quand je suis arrivée je n'avais rien du tout, donc Ezra lui a demandé de prendre des vacances pour que je prenne son post a temps partielle, enfin juste pendant un petit moment. Sauf que maintenant, elle est de retour, et elle veux son post, après un an de congé au elle est parti en Suisse si j'ai bien compris, elle a divorce avec son mari, il ne lui reste plus que deux ans avant la retraite donc elle veut quand même les faire et si je m'y oppose, elle me traînera en justice. Le pire, c'est que je me sens coupable car j'ai vraiment pris son post alors je ne peux pas le garder, ou en tout cas, je ne suis pas en position pour m'opposer.

Après ce grand élan pour tout déballer, pour tout sortir, Wendy bu un peu de son jus de pomme, elle se sentait déjà mieux. Elle fit un mince sourire, comme pour dire qu'elle voulait vie passer sur un autre sujet avant de se mettre a fondre en larme. Quitte a revenir plus tard.
Puis Gwen lui parla de ce fameux Jack, c'était le dieu de la guerre ! Elle avait donc une avance sur lui, elle savait son prénom mais pas lui. Ça lui remonta le moral. Elle se mît a rire.

-C'était lui le dieu de la guerre ?! En fait, je ne savais pas son prénom comme il ne sait pas le mien. Gwen, je pense que tu avais vraiment trop vu pendant la soirée, comment veux tu qu'hier soir j'ai couché avec lui si on était toutes les deux dans la même voiture. Et puis, je ne sais pas, il m'a l'air gentil comme tout, mais même si ça ne se voyait pas hier, avant de m'engager, je préfère quand même connaître un minimum la personne et puis la, ne pas connaître son nom et avoir une relation avec lui ça craint ! Enfin je ne sais pas mais ça fait bizarre. Et toi ? Tu as repéré quelqu'un ?

[tu réponds a cette question si tu veux ]
Puis après que Gwen est répondu a ça question ou pas ! Mystère ! Elle lui demanda de lui parler d'elle. Sachant qu'une déesse aime parler d'elle, Wendy n'en fut que ravie, pouvoir étaler ses aventures était toujours génial. Mais il fallait juste qu'elle fasse attention, la deniers fois elle avait confondu son prénom avec celui de ses parents...

-Et bien je suis arrivée il y a maintenant un an, avant j'habitais au État-Unis. Et puis j'ai décidé de venir en France, un peu au pif en fait. J'ai choisi cette ville au hasard. Et j'ai rencontré Elisa et le maire dans la même journée. Je n'avais que deux valises avec moi, pas de carte bancaire, pas d'argent, en fait, j'étais dans le pétrin complet ! Et puis le maire m'a proposé de prendre un post a la mairie, il m'a aidé a m'installer et il m'a même trouver un toit. Enfin plutôt prêté un toit.

Ce n'était pas que Wendy n'avait pas envie de dire qu'elle habitait chez de maire mais elle avait un peu peur de la réaction de Gwen.

-Et toi ?

Lui demanda t-elle avec un grand sourire.

[tu m'excuseras je n'ai pas pu mettre la couleur, je suis dans une voiture] ^^

Lorsque je lui demandai des précisions sur le sujet de son rendez-vous, Wendy parut devoir s'armer de son courage avant de me répondre, ce qu'elle fit avec précision. Cela me fit plaisir qu'elle acceptât de se confier à moi.

- T'inquiète pas c'était plus un rendez-vous de l'ordre privé que de l'ordre des affaires. Je ne sais pas si tu l'as vue mais la femme avec qui j'étais en train de parler était l'ancienne secrétaire du maire. Quand je suis arrivée je n'avais rien du tout, donc Ezra lui a demandé de prendre des vacances pour que je prenne son poste a temps partiel, enfin juste pendant un petit moment. Sauf que maintenant, elle est de retour, et elle veut son poste, après un an de congé où elle est partie en Suisse si j'ai bien compris, elle a divorcé avec son mari, il ne lui reste plus que deux ans avant la retraite donc elle veut quand même les faire et si je m'y oppose, elle me traînera en justice. Le pire, c'est que je me sens coupable car j'ai vraiment pris son poste alors je ne peux pas le garder, ou en tout cas, je ne suis pas en position pour m'opposer.

Une fois tout cela dit, Wendy me sourit et je fis de même d'un air compréhensif. J'allais ouvrir la bouche pour répondre, mais je me ravisai. Ce sujet avait l'air d'éprouver la jeune femme, et je ne voulais pas qu'elle se sente mal. Je lui dirai plus tard ce que je pensais là-dessus, à savoir qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Tout dépendait du maire, en fait: il était leur patron à toutes les deux, et la vieille femme qui l'avait précédée à ce poste ne pouvait rien faire s'il décidait de la licencier. Après, pour ce qui était de la culpabilité de Wendy, je ne pouvais rien faire, elle devait se battre avec ce sentiment.
Lorsque je tentai d'éviter le sujet de Jack, elle retrouva le sourire et même, elle rit. Moi qui croyait qu'elle ne voulait pas parler de cela pour x ou y raison, je me trompais lourdement, car elle revint à la charge.

- C'était lui le dieu de la guerre ?! En fait, je ne savais pas son prénom comme il ne sait pas le mien. Gwen, je pense que tu avais vraiment trop bu pendant la soirée, comment veux-tu qu'hier soir j'aie couché avec lui si on était toutes les deux dans la même voiture. Et puis, je ne sais pas, il m'a l'air gentil comme tout, mais même si ça ne se voyait pas hier, avant de m'engager, je préfère quand même connaître un minimum la personne et puis là, ne pas connaître son nom et avoir une relation avec lui ça craint ! Enfin je ne sais pas mais ça fait bizarre. Et toi ? Tu as repéré quelqu'un ?

Comment ça j'avais trop bu ? Eh ! Je tenais bien l'alcool ! Qu'est-ce qu'ils avaient tous à me reprocher mon enfilade de seize verres de champagne ? Bah ! En tout cas, elle avait raison. Je n'avais pas pensé ça, comment aurait-il pu se produire quelque chose si elle était sous mes yeux ? C'était sûrement l'influence de mon thé vert qui me faisait imaginer des choses improbables.
En tout cas, j'étais d'accord avec elle sur le fait de "on reste sage au premier rendez-vous". D'ailleurs, le bal n'en avait même pas été un. Elle avait tout juste rencontré Jack, et si elle recherchait une relation durable, alors autant éviter les coups d'un soir. D'autant plus que dans une petite ville comme celle-ci, les rumeurs devaient vite circuler, et bonjour la renom de fille facile après ! Quant à moi, je ne cherchais pas particulièrement à avoir un petit ami. Avoir quelqu'un avec moi toute la journée finirait par corrompre mes émotions et je penserais comme mon partenaire. Non, non, mieux valait la compagnie flegmatique des furets. La paresse, c'est le bien.
Bref, Wendy n'avait rien fait avec Jack et elle était une célibataire.

- Tu as raison, mieux vaut éviter de se donner à n'importe qui. Même si j'admire ta sagesse et ta vertu, moi, je ne suis pas sûre de résister à un premier rendez-vous, si le mec en question est beau ! Même si je pense que c'est ce qu'il faut faire. Donc, recherche un petit ami ? Ou même pas ? Moi, je m'en fiche un peu à vrai dire. Vivre avec quelqu'un 24h/24, pour moi, ce serait... usant.

Je me rembrunis. Impossible de lui dire pourquoi, de me confier sur ce point, comme toujours. Personne ne pourrait jamais partager mon fardeau. Personne ne compatirait même, parce que je ne mettais au courant personne.
Je réalisai alors que ma langue se déliait drôlement. J'avais rarement parlé autant de moi en une fois, et lorsque j'en pris conscience, je me sentis mal à l'aise. J'avais toujours dans l'idée que s'exposer, c'était se rendre vulnérable... Mais je devais dire que Wendy me rendait la pareille.
Chose incroyable, je décidai de continuer sur ma lancée. Il fallait bien que j'essaie. Et si les conséquences s'en faisaient sentir, alors je saurai à quoi m'en tenir. Je ne m'ouvrirai plus jamais aux autres.

- En tout cas, je n'ai pas vu quelqu'un en particulier... Certains gars étaient mignons, mais c'est tout ce que j'ai pu voir. Après tout, autant attendre qu'ils viennent d'eux-mêmes, question de motivation. Et qui vivra verra !

Wendy me raconta ensuite son histoire. Je l'écoutai en sirotant doucement mon thé vert diabolique, que je sentais me réchauffer le palais, la gorge, la poitrine puis l'estomac quand je l'avalais.

- Eh bien je suis arrivée il y a maintenant un an, avant j'habitais aux États-Unis. Et puis j'ai décidé de venir en France, un peu au pif en fait. J'ai choisi cette ville au hasard. Et j'ai rencontré Elisa et le maire dans la même journée. Je n'avais que deux valises avec moi, pas de carte bancaire, pas d'argent, en fait, j'étais dans le pétrin complet ! Et puis le maire m'a proposée de prendre un poste à la mairie, il m'a aidée à m'installer et il m'a même trouvé un toit. Enfin plutôt prêté un toit.

Dis donc, on pouvait dire qu'Ezra lui avait largement sauvé la vie. Mais qu'est-ce qui l'avait poussée à quitter son pays sans rien sur elle ? On aurait pu dire qu'elle fuyait quelque chose. Je décidai de lui poser la question, tant qu'on y était. Et puis peut-être la raison de son départ d'Amérique était liée à sa... particularité sentimentale.

- Mais pourquoi tu as quitté ton pays comme ça, sans rien prévoir ? Tu avais une raison particulière ? En tout cas, Ezra es vraiment tombé du ciel sur ce coup-là. *regard pensif* En tout cas, tu lui dois beaucoup. Comme la plupart des gens de cette ville, j'imagine. Crois-moi, des gens qui trouvent un loyer pour quelqu'un d'autre, on en voit peu. Profites-en ! *sourit*

Et puis, Wendy me demanda de parler de moi à mon tour... Oh, elle me rajoutai une épreuve. Ce que je m'étais imposée à moi-même, répondre à ses questions, maintenant, acquérait un enjeu plus grand. J'allais raconter mon histoire... Eh bien, plus qu'à espérer que je ne devienne pas si loquace avec tout le monde autour de moi. Crois-moi, jeune secrétaire, ce n'est qu'à toi que je raconte cela ! Mais inutile de te lui préciser.

- Moi... Eh bien, je ne viens pas d'ici. D'Orient, en fait. Tu vois bien la couleur de ma peau. Là-bas, c'étaient les favelas, j'ai vécu pendant ma petite enfance dans un taudis. à peine une tente. Et puis...

J'hésitai. Devais-je lui parler de mon presque viol ? Non. Je ne souhaitais ça à personne. Et c'était trop intime, trop ancré en moi pour que je le partage avec qui que ce soit.

- Et puis mon père, riche et Américain, qui était venu pour un voyage d'affaires dans mon pays et avait mis ma mère enceinte de moi est revenu. Il avait réussi à convaincre sa famille de nous accueillir. J'ai fait mes études là-bas et suis venue en France pour exercer la deuxième année de mon métier. Tu vois, on était au même endroit au même moment, au final !

Je m'étirai et me balançai sur ma chaise, vers l'arrière. Je venais de faire un gros effort. Même si j'avais passé certains détails - ma capacité, et le fait que j'étais trop souvent seule à l'école - je venais de me livrer à quelqu'un. C'était quelque chose... Maintenant, impossible de savoir ce qu'elle allait faire de cela. Je repoussai fermement la vague de panique qui m'envahit à l'idée que la jeune femme en savait plus que tout le monde dans cette ville.

Gwen semblait approuvée non pas seulement la réponse de Wendy mais aussi sa philosophie concernant le premier rendez vous. Quoi qu'elle aurait peu être accepté si le garçon en question était beau. Mais la belle semblait plutôt adopté un autre comportement, elle ne voulait pas s'engager, trouvant cela usant, après tout, tous les goûts étaient dans la nature. Wendy se mît a réfléchir sur cette hypothèse. Elle allait lui dire une petit phrase vu que Gwen semblait hésité sur quelque chose. Mais finalement, elle continua dans sa lancée, disant que certain avait l'air mignon.

-Tu sais, je pense que tu peux très bien aimé les coups d'un soir, si bien sur comme tu dis le garçon est mignon mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Ça me fait mal de l'admettre, mais le gars qui est venu te draguer, Larry, il est pas mal mignon mais je te le déconseille. Il travail a la mairie avec moi. Il est usant... Pour pas mal de fille, il est pas mal, voir beau, ou même irrésistible. Mais je sais qu'il y en a certaine qui ont carrément disparu de la surface de cette ville, elle devait se sentir trop mal. Je pari que c'est une ordure derrière son beau visage. Enfin tout ça pour te dire qu'il fallait quand même que tu te méfies.

C'est a ce moment la que Wendy raconta son histoire, omettant le plus gros des détails, omettant presque tout, vu que tout avait été inventé. C'est a ce moment la que Gwen lui posa une colle, pourquoi elle était partie des État-Unis pour venir ici. Sans rien en plus. Qu'est ce qui était plausible et qui n'éveillerais pas la méfiance d'un simple mortel ? Heureusement, la jeune femme continua.

-Oui ! C'est vraiment une personne génial ! Aujourd'hui j'ai vraiment été impressionné. Je travail avec lui tout les jours et j'en apprend tout les jours. C'est super intéressant, même si par rapport a des métiers, secrétaires ne fait pas gagner beaucoup non plus, enfin, je ne vais pas devenir riche avec ça, mais j'aime ce que je fais et ce que j'apprends. J'ai toujours aimé découvrir. Mais dans une seul vie, je ne pourrais pas tout voir.

Ensuite, Gwen raconta son histoire, une partie évidement, tout comme Wendy, après tout, personne n'allait se lancé dans la création d'un roman autobiographique, d'ailleurs, Wendy aurait sûrement d'avantage de chose a raconté et sur elle et sur tout son voyage depuis la création de la Terre. Gwen lui explication qu'elle avait fait des études au État-Unis car elle avait son père qui vivait la bas, cela voulait t'il dire que ses parents étaient séparé ? Elle ne pourrait pas répondre a cette question toute seule, mais elle n'avait pas non plus envie de poser la question, il était toujours compliqué de parler de ce genre de chose, Ezra l'avait démontré plus tôt dans la journée. Mais elle voulu quand même rebondir sur le fait qu'elle était au État-Unis tout comme elle était sensé y être aller.

-Génial ! Tu es allée au état unis ! Tu étais dans quel État ? Moi j'étais en Californie, mais comme tu vois , j'ai su me préservée du soleil. D'ailleurs, il n'y a pas de raison particulière pour que j'ai quitté les État-Unis pour la France. Seulement le goût de l'aventure, je sais que si jamais je foire tout ici, je peux aller sur un autre continent.

Wendy avait vraiment l'air heureux de connaître Ezra, car elle en parlait avec une ferveur et une admiration presque palpable. Eh bien, celui-là s'était gagné une électrice à vie. Puis, une phrase qu'elle dit dans son discours passionné sur la connaissance éveilla mon attention: "Mais dans une seul vie, je ne pourrais pas tout voir." Ah ! Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Avait-elle eu plusieurs vies ? Peut-être que son esprit, sa volonté étaient si puissants qu'ils pouvaient reprendre un corps neuf quand un autre était trop usé. Ou peut-être pas, je me faisais juste des idées. Mais je savais qu'elle était spéciale. Au-delà de sa simple résistance à ma faculté, je sentais qu'elle avait... quelque chose.

Dès que j'évoquai la partie de ma vie passée aux États-Unis, je la vis s'animer. Ce pays l'avait manifestement marquée. C'était sûr que l'on appelait pas la Californie "La Contrée des Rêves" pour rien, elle avait vraiment dû s'éclater.
Wendy prétexta le goût de l'aventure pour un départ si rapide. On aurait dit qu'elle avait décidé de changer de continent, de culture, de vie sur un simple coup de tête. Cette chance de pouvoir aller où l'on peut lorsque l'on veut n'était pas donnée à tout le monde, elle devrait en profiter. Je le lui dis d'ailleurs.

- Tu as de la chance. J'ai dû organiser mon départ pendant très longtemps avant de pouvoir enfin venir m'installer ici ! Mais si tu cherches l'aventure, la France, ce n'est bien qu'un moment, non ?

Mon regard se fit rêveur. J'aimerais bien découvrir toute l'Europe, profiter de tous les bons côtés de chaque pays et me mettant hors de portée du mauvais grâce à une fortune qui me permettrait tout. L'idéal de richesse, tout le monde y avait un jour songé, n'est-ce pas ? Et pourtant, je savais que l'argent apportait conflits et complications. La vie de mon père en était la preuve vivante.

- Si je le pouvais, j'irais visiter l'Italie. C'est une ville qui a connu tellement d'événements et de transformations, et malgré tout, après des milliers d'années, elle est toujours là. Tu imagines ? Toucher les colonnes du Colisée en se disant que des milliers de personnes, de toutes conditions, de toutes histoires, de toutes pensées et de tous avis l'ont fait avant toi. ça me fascine.

Je réalisai ensuite que Wendy ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait comme je l'avais cru au départ. La preuve, elle dépendait de quelqu'un pour dormir et son salaire, comme elle l'avait dit elle-même, n'était pas des plus généreux... Elle avait donc décidé de partir ainsi, sûre de rien, avec seulement ses vêtements sur le dos ? Quelle témérité.
Moi, j'étais à peine capable de me séparer de mes furets plus de deux jours, je n'imaginais pas les entraîner dans un périple autour du monde. En parlant de mes furets, je devais bien m'assurer ce soir qu'ils s'étaient remis de leur long voyage.

- Dis-moi, Wendy, tu as des animaux de compagnie ? Si tu t'es installée il y a un an tu dois bien avoir eu le temps d'en choisir et adopter un non ?

J'étais curieuse de connaître la réponse. Je trouvais que les animaux domestiques nous apportaient une philosophie qui nous influençait irrémédiablement. Le compagnon de quelqu'un révèle donc une partie de sa personnalité. Et pour Wendy, serait-ce fidélité, flegme ou esprit joueur ?

Gwen semblait assez impressionnée de la façon qu’avait adoptée Wendy pour voir le monde : Y aller en touriste complet. C’était à peu près ça. Après tout, appart la langue à connaitre, elle n’avait eu besoin que de chance. Si le maire n’était pas venu avec sa fille chez le garagiste alors elle ne l’aurait pas rencontré et aurait dû faire semblant de dormir à la rue, elle n’aurait pas pu très bien s’intégrer. Enfin bref, cela avait réussi à lui ouvrir des portes. Elle avait vraiment beaucoup de chance. Gwen quand à elle avait du faire un peu plus de préparatif que Wendy. D’ailleurs, Gwen demanda combien de temps Wendy resterait dans cette ville.
 
-Je ne sais pas. Mais je ne peux pas partir comme ça. Pas après tout ce que le maire à fait pour moi, je ne peux pas m’en aller comme une voleuse. Je pense que je vais rester un bon moment ici. L’année dernière est passé très vite. Tu sais, je suis partie des Etats-Unis sur un coup de tête, alors je ne peux pas prévoir mon départ de la France. Cela peut se faire dans trois semaines comme dans dix ans. Mais se sera toujours sous l’influence d’un coup de tête.
 
Sans s’en rendre compte, Wendy venait d’assurer sa sécurité avec bien évidement, son secret. Si jamais elle avait un problème, elle pouvait partir rapidement car une personne sur Terre, Gwen, saura qu’elle est partit sur un coup e tête et non pas car un secret précieux était en danger. Gwen parla aussi du pays qu’elle aimerait visiter, l’Italie. Berceau de la renaissance mais surtout, l’un des endroits où la déesse se sentait chez elle, car les dieux était passé par là !
 
-Je sais qu’il y a plein de ruine là bas, des gens qui vouaient un culte à plusieurs dieux. Je pense que quand une personne y va, quand elle va au Colysée, quand elle va voir les ruines, elle peut presque entendre les voix des personnes qui sont là. Dans ce genre de lieu ont est comme transporté dans un autre univers ! C’est génial comme expérience ! [petit silence] Oui désolé j’avais un super prof dans mon lycée qui a détourné le programme pour que l’on sache ça. C’était un grand fan de la mythologie.
 
Gros mensonge, mais qui avait l’air de bien passé. Puis on changea complètement de sujet de conversations.
 
-Et bien non, je n’en ai pas. Je ne vis pas chez moi donc je ne peux pas prendre des animaux sans le consentement des autres habitants je pense. Et toi ? Si tu me poses la question c’est que tu dois surement en avoir. Ou que tu voulais être vétérinaire quand tu étais plus petite.

Wendy, malgré ses apparences de gentille jeune femme, avait donc un caractère volcanique et spontané. Rares étaient les personnes susceptibles de quitter une vie, un foyer, une famille, des racines même sous le coup d'une simple impulsion. Je me demandais si elle regrettait son choix à présent. Après tout, il devait bien lui être difficile de faire machine arrière à présent. Avait-elle trouvé ce qu'elle cherchait ici ?
En tout cas, elle était apparemment le type de personne à disparaître du jour au lendemain sans laisser de traces ailleurs que dans le cœur des gens qu'elle avait marqués. Je me demandai si une fois vieille femme, elle se serait créé des amis et des relations partout dans le monde... Un idéal qui m'était inaccessible. Mon caractère parfois renfermé et privé m'empêchait de me lier avec d'autres personnes que celles qui s'en donnaient entièrement la peine et prenaient toutes les initiatives. Wendy était une exception: j'avais dû maîtriser cette facette de ma personnalité. La curiosité était un vilain défaut, mais mis à part le fait que j'aurais apprécié connaître son secret pour me résister, elle en savait peut-être plus sur moi... et sur ce dont j'étais capable.

La jeune femme me parla ensuite avec une passion tout aussi évidente que la mienne de la capitale de l'Italie. Mais bizarrement - sa langue avait dû fourcher - elle ne discourut pas sur les personnes ayant laissé leur trace là-bas. Non. Précisément, elle dit: "Elle peut presque entendre les voix des personnes qui sont là."
Cela retint mon attention, et pour cause: elle parlait des gens, condamnés ou hauts placés, dignitaires ou gladiateurs, qui avaient honoré de leur présence les lieux sacrés de Rome, comme s'ils étaient toujours présent malgré le temps passé. Je ne pus m'empêcher de le lui faire remarquer; elle allait me prendre pour une maniaque de pointer du doigt un simple lapsus, mais j'eus à peine le temps d'y réfléchir que les mots sortaient déjà de ma bouche.

- Les voix des personnes qui "sont" là ? Tu veux dire, comme si il y avait des esprits présents dans la ville ?

Je souris à cette idée, et ne pus m'empêcher de me demander si je ressentirais leurs émotions comme celles des vivants.

Wendy n'était manifestement pas aussi enthousiaste que moi à l'idée d'avoir des animaux domestiques, mais elle n'y était pas antipathique non plus. Et puis, elle avait raison: autant avoir un avis favorable de la part des colocataires, pour la joie de vivre de tous - y compris la petite bête concernée. Mais en parlant de colocataires - car c'était bien ce que Wendy venait d'évoquer -, lesquels étaient donc ceux de la jeune secrétaire du maire ?

- Wendy, tu parles de l'accord des autres habitants, mais qui sont-ils pour toi ? Je me demande bien avec qui tu vis. Si cela fait un an maintenant, tu dois vraiment être très proches de ceux-là. à moins qu'ils ne te tapent sur le système ! *sourire ironique* Moi, tu as visé juste, j'ai bien un animal de compagnie, et même deux. Deux furets, que j'adore plus que moi-même ! Je ne sais pas ce que je ferais sans eux. J'ai l'impression qu'ils m'apportent un enseignement précieux, que je conserve et enrichis jour après jour !

Je disais vrai. Vivre au quotidien avec des furets, même si c'était peu courant, pouvait être très instructif. Ils trouvaient toujours un moyen de parvenir à leurs fins sans trop en faire pourtant. Exemple: plutôt que d'utiliser l'escalier, trajet fatiguant et bassement matériel, ils préféraient attendre l'ascenseur, à savoir moi-même. L'un montait sur mon épaule et l'autre sur le dos de son confrère, parfois contre son consentement, pendant mon passage d'un étage à l'autre... Enfin, cela datait du temps où j'habitais en pavillon, bien sûr. Moral de cette histoire: pas besoin de se fatiguer lorsqu'un autre peut le faire pour vous.
Je souris en repensant à cette anecdote, qui m'avait beaucoup fait rire - d'autant que cette ruse se répétait presque chaque jour.
Mais j'étais bien curieuse de connaître la réponse de Wendy par rapport à ces présences qui logeraient au cœur de nôtre monde... Enfin, en l'occurrence, dans la ville chérie de Rome.

La discussion continuait, on parlait sans cesse de nouvelle chose. Les deux personnes apprenaient peu à peu à se connaitre. Alors que d’un côté, elle essayait d’associer émotion et mot, de l’autre côté, elle ne contrôlait plus ses émotions ni ses mots. D’ailleurs, semblerait il que sa langue est fourchée. Mais rapprochons, pour comprendre le véritable sens de ses paroles…

-Des esprits présents dans une ville ? Non Gwen, ce n’est pas ce que je voulais dire, tu m’as mal écouté. J’ai dis que quand une personne se baladait, elle pouvait entendre les voix des personnes qui sont là. Dans le sens où, tu es comme dans un autre univers. Cet édifice qui ne date pas de ton époque transmet quelque chose, il y a une partie de l’humanité qui réside en ce bâtiment. Et puis tu sais surement ce qu’est un Colysée, comme dans les films. Bah les gens ils criaient beaucoup, donc c’est pour ça que j’ai dis les voix. C’est comme… C’est comme lorsque tu vas dans une maison, quand elle est pleine d’affaire, tu sens la présence des gens. Tu sais qu’un tel jouait au baseball, tu sais qu’une autre aimait la musique classique, tu connais les gouts des personnes car ça se voit dans la maison. Tu ne connais pas le proverbe : Dis moi où tu vis je te dirais qui tu es ?

Alors c’était donc de cela que voulait parler Wendy ? Poète dans l’âme ? Peut être, en tout cas, si ça première phrase n’était pas assez argumentez, cela devait surement un peu compensez.
Puis l’on revient sur le sujet des animaux de compagnie. Mais avant de parler de ce sujet qui semblait tenir à Gwen, on parla des habitants qui vivait avec Wendy. La jeune fille esquissa un sourire.

-Oh mais tu es bien curieuse tout à coup. Surtout par rapport à hier. Donc pour te répondre, c’est Ezra. Et sa gentille et toute mignonne et adorable fille.

Gwen parla ensuite de ses animaux de compagnie, Wendy avait vu juste.

-Yes trop forte !

La conversation s’arrêta un moment, Gwen se mit à sourire, naturellement. Pensant à quelque chose quelle ne partagea qu’avec elle-même.

- A quoi tu penses ?

Lui demanda Wendy gentiment.

L'explication de Wendy me charma. Oh, quel joli proverbe. Je ne le connaissais pas jusqu'à aujourd'hui... Eh bien, je me coucherai moins bête ainsi.

Lorsqu'elle me répondit à propos de l'identité de ses colocataires, je la regardai avec une surprise bien peu masquée. Je me repris peu après. Ainsi donc, notre cher maire ne vivait pas seul ! Et il avait une petite fille. Un homme divorcé ? Je restai un moment songeuse, avant de cesser de penser aux éventuelles déboires amoureuses d'un homme qui restait si généreux. S'il avait à élever seul une enfant, Wendy constituait certainement une main-d’œuvre non refusable...

- Comment ça, "par rapport à hier" ? Je fais connaissance, c'est tout ! Et puis ce n'est pas si mal d'en apprendre un peu plus l'une sur l'autre.

Peut-être que cela lui paraissait naturel que je lui parle de moi comme je le faisais, mais pour moi, cela constituait une marque de confiance de taille. Mais il était inutile de le préciser, elle risquait de m'en demander encore plus sur mon compte.

Ce fut bien sûr ce qui arriva. Enfin, Wendy ne me demanda pas d'informations plus personnelles que cela... Juste à quoi je pensais. Je fus tentée de lui répondre du tac-au-tac: "Je me demande qui tu es réellement, et pourquoi je ne peux pas savoir ce qui te traverse l'esprit en ce moment même." Mais impossible de lui répondre cela... De plus, j'étais persuadée qu'elle m'avait demandé cela parce que je souriais sans raison. L'histoire des furets, bien sûr. Rien de mauvais à la lui raconter, n'est-ce pas ?

- Quand j'habitais dans un pavillon, la maison avait plusieurs étages, et donc des escaliers. Mes furets n'aimaient pas se fatiguer inutilement - ils n'aiment toujours pas ça d'ailleurs. Alors quand je montais ou descendais les escaliers, ils en profitaient et montaient, l'un sur mon épaule et l'autre par-dessus le premier. Je leur faisais une traversée gratuite de toute la maison, et ça m'avait beaucoup fait rigoler. Tu vois, les furets sont parfois plus intelligents que nous. Je n'aurais jamais pensé à monter sur le dos de quelqu'un pour qu'il me porte sur le chemin des escaliers.

Je songeai que je n'avais eu personne pour le faire, quand bien même l'idée me serait venue... Mais coupant cour à ces réflexions empreintes d'une dégoulinante solitude, je redressai la tête et souris à mon interlocutrice.

- Et sinon, Wendy, tu aimes bien faire quoi quand tu as du temps libre ?

Parler d'elle plutôt que de moi me soulageait d'une part et me plaisait d'une autre. C'était la première fois que je discutais avec autant d'aisance avec quelqu'un, et je devais bien avouer que ce n'était pas désagréable du tout. Sociabilisation, quand tu nous tiens...!

La petite blague de Wendy ne passa pas très bien et Gwen se justifia plutôt qu’autre chose. Wendy se mordit intérieurement la lèvre pendant trois secondes, ayant peur de l’avoir vexé. Alors elle préféra parler d’autre chose. C’est à ce moment là qu’elle lui demanda à quoi elle pensait. La jeune femme lui raconta l’histoire sur ses furets. Ses petits génies un peu flémards somme toute. Wendy rigola à la fin de l’histoire. Elle n’avait jamais eu de furet, ne savait pas vraiment à quoi cela ressemblait et trouvait cela vraiment drôle en ce moment en tout cas.
Puis Gwen demanda à Wendy ce qu’elle aimait faire quand elle avait du temps libre. Pour répondre à sa question, Wendy passa en revue tout ce qu’elle avait fait ses dernier temps appart travaillé.

-Euh… Je vais très souvent sur internet. J’aime bien lires des choses, allé sur les journaux en ligne. Et puis il m’arrive aussi d’y aller sans vraiment quoi faire. Sinon, quand je ne suis pas à la maison, je suis à la bibliothèque. C’est rempli de livre et j’essaye vraiment de m’instruire. J’ai l’impression d’être passé à côté de beaucoup de chose. Notamment au niveau du système français, tu sais, la scolarisation… Et c’est vrai qu’en ce moment, j’ai une grande attirance pour les livres historiques sur la France. Il y a des gens vraiment drôle. Enfin voilà… Sinon, je suis souvent avec Polly, elle m’ouvre au monde de Disney. Je suis complètement passé à côté lors de mon enfance. Tu vois, la première fois que l’on s’est vu, elle m’a dit que mon prénom était le même qu’une certaine fille dans Peter Pan. J’ai eu un peu de mal à savoir de quoi elle parlait sur le coup et j’en apprends beaucoup avec elle.

La jeune femme se lança dans une autre phrase mais son téléphone portable sonna. Elle s’excusa et lu le message. Celui-ci venait d’Ezra. Il lui demandait si elle voulait se joindre à Elisa pour un diner chez elle.

-C’est Ezra. C’était pour un diner, mais j’ai envoyé un message pour dire que je ne venais pas. Enfin, il est chez Elisa et il me demandait de me joindre à eux. Que dirais tu d’aller manger dans une crêperie ? Il y en a une vraiment pas loin. A trois pas. Bien sur c’est moi qui t’invite.

Elle accompagna ses paroles d’un geste de la main vers son sac pour en retirer un billet de quoi payer les boissons et enchanté le serveur d’un généreux pourboire.

Wendy eut l'air un peu gêné lorsque je lui répondis avec peut-être un peu trop de virulence. J'eus peur d'avoir réagi avec trop d'agressivité. Encore une de mes lacunes, dues au fait de ne pas s'ouvrir aux autres: on ne savait jamais comment réagir. Mais Wendy ne parut pas trop gênée, car elle rebondit avec aisance sur un sujet tout autre.

  Lorsque je lui eus raconté l'histoire de mes furets, elle rit et je me joignis à elle. Je me ravis de ce début de complicité qui paraissait s'établir entre nous. Et puis, rire un bon coup, ça fait du bien. Même si je n'ai pas l'habitude de le faire avec quelqu'un.

  Lorsque vint le moment de parler de ses hobbies, la jeune secrétaire se mit à parler d'elle avec une facilité qui m'impressionna. L'espace d'un instant, j'hésitai entre l'envier et être compatissante. Je ne vous dirai pas lequel de ces deux sentiments remporta la manche de mon esprit, inutile d'insister.
  Ainsi, elle aussi surfait sur internet, sans but précis ! Eh bien, même si je n'étais pas particulièrement concernée, elle n'était pas la seule. En effet, il fut un temps où mon amie - la seule à savoir paraissait s'entraîner dans le but de devenir championne toutes catégories pour errer sans but dans les méandres virtuelles d'une toile où l'humanité tend à se faire piéger. [ Peter Van Houten dans Nos étoiles contraires, John Green ♥ ]

- Ah, alors tu passes du temps sur le net donc ? Personnellement, je ne suis pas vraiment fan de rester devant un écran. Je préfère avoir la tête dans mes oreillers. Comme mes furets, en fait. Il faut croire qu'ils déteignent sur moi. Mais je comprends très bien que l'on puisse s'"attacher" au web... En tout cas, tu as vraiment du courage de vouloir comprendre l'école en France. Moi , il y a un moment que j'ai arrêté... Toutes ces filières tournent et retournent dans ma tête sans que j'arrive à les différencier les unes des autres. Il faut dire aussi, je ne me suis pas vraiment sentie concernée, même si je plains les pauvres petits Français. Pareil pour l'histoire, tu dois vraiment être curieuse toi ! Avec ta soif de savoir, je suis sûre que tu ferais l'élève idéale pour tous les profs, de quelques pays qu'ils soient ! *sourit* Quant à Disney, eh bien... Je crois que j'ai moi aussi quelques lacunes à combler. En fait, le seul dont je me souvienne vraiment, c'est Aladdin - ne me demande pas pourquoi ! Mais dis-moi, à propos, tu ne m'as pas dit qui étais Polly ?

  Ce fut précisément à cet instant que le téléphone de mon interlocutrice retentit. Après avoir rapidement lu le message, elle m'annonça qu'elle m'invitait pour le dîner. Eh bien, après un tel début d'après-midi, autant continuer en beauté. Cela me paraissait tout à fait acceptable, aussi m'empressai-je d'accepter.

- J'adorerais ! Par contre, il va falloir que tu me laisses payer la crêperie, vu que tu viens de me prendre de vitesse pour le thé.

  J'étais vraiment heureuse de cette discussion qui n'allait pas manquer de se poursuivre. Et puis, j'allais découvrir un endroit sympa grâce à la secrétaire. Chic coup, non ?

- Passe le bonjour au maire de ma part, d'accord ? Il a vraiment été très gentil avec moi hier soir. Bon, je te suis ! Mais je répète, hein, c'est moi qui paie le dîner !

  [ Euh, on fait comment du coup ? On quitte et on refait un sujet au resto ? ]