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 "Le père sème, le fils récolte" ∞ Larry

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Jack Johnattan
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Jack Johnattan

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MessageSujet: "Le père sème, le fils récolte" ∞ Larry   "Le père sème, le fils récolte" ∞ Larry EmptyDim 6 Déc - 18:35



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"LE PERE SEME, LE FILS RECOLTE"
Larry ∞ Jack



     « Bondé » n’était clairement pas le mot qui définissait au mieux le bus dans lequel je me trouvais. « Surchargée », «infernale» et « invivable » auraient à coup sûr été représentatif de la situation. J’ignore ce qui avait put se passer, mais ce matin, les gens avaient préféré s’entasser dans les transports en commun plutôt que de prendre agréablement leurs voitures et de rouler tranquillement jusqu’à leurs lieux de travails.
Toujours était-il que je me retrouvais là, debout, compressé entre une grosse dame et un vieillard chancelant, à prendre mon mal en patience. Car déjà depuis plusieurs mois, mon cherokee était hors d’usage, ayant été sauvagement emboutit par un bus semblable à celui-ci. Quelle ironie n’est-il pas ? Ils avaient détruit ma voiture et aujourd’hui je me retrouvais à souffrir davantage à cause d’eux. Je ne comprenais pas vraiment l’intérêt de la farce des transports en commun. Etre collé aux autres au point de ne plus respecter ni l’intimité des autres ni la sienne ; respirer le stress flottant dans l’air surchargé en dioxyde de carbone ; faire la tête comme si tout le malheur du monde s’abattait sur nos épaules. Autant de raisons de détester de se déplacer ainsi et de s’acheter une voiture.
C’était le voyage de trop. La goutte d’eau venait de faire déborder le vase. Dès demain je me mettrais en quête d’une nouvelle voiture.

Soudain, quelque chose arriva. Brutal, sec et paralysant. Je ne l’avais pas vu arriver. Mon rythme cardiaque décolla en transperçant ma poitrine. J’étais debout, engourdi de la tête au pied, sans pouvoir bouger le moindre de mes membres. Ma respiration se fit haletante et irrégulière, augmentant davantage ma sensation d’étouffement. Quand ma vision se flouta enfin, mon esprit était assaillit d’image horribles et terrifiantes que je souhaitais plus que tout oublier.
Pour faire simple, j’étais victime d’une crise de stress post-traumatique. En temps normal je savais parfaitement ce que cela impliquait, aussi comment l’arrêter ou la limiter. Mais les choses peuvent paraître bien différentes lorsqu’elles sont vécues. Il peut-être facile de donner conseil. Mais les appliquer à soi-même est une autre affaire, surtout quand son esprit part en vrille.
Bousculant tout le monde sur mon passage, je m’éclipsais du bus dès que les portes s’ouvrirent. Me jetant sur le premier banc disponible, je m’asseyais et saisissais mes genoux. J’y étais tellement accroché que le bout de mes doigts blanchit. «Respire Jack. Respire.» M’avait dit ma sœur la première fois que cela m’était arrivé. « Respire ». Me concentrant sur ce conseil purement amateur, j’inspirais puis expirais lourdement de nombreuses fois avant de pouvoir récupérer un peu de clairvoyance.
Au bout d’une dizaine de minutes assit ici, à l’entrée du parc, j’avais commencé à chasser les images traumatisantes de mon esprit, et à reprendre mon calme. Des gouttes de sueurs perlaient un peu partout sur mon corps, mais mon cœur lui, reprenait peu à peu un rythme normal.
Saisissant mon visage entre mes mains, je soufflais un bon coup, ravi d’avoir survécu à cette crise. En revanche, je craignais fortement qu’il ne s’agisse que du seul point positif de cette attaque. Il y a peu, accompagné de ma thérapeute, nous avions célébré mes trois mois sans crise. Ce qui pour un malade souffrant de trouble post-traumatique était une grande victoire. Mais aujourd’hui j’avais rechuté, et cela ne pouvait rien signifier de bon. La véritable question était d'en connaître l'élément déclencheur...

Emprunt à une irrépressible envie de bouger, je me levais et commençait à marcher dans le parc, en direction de l’hôpital. Non pas que j’allais travailler immédiatement, mais plutôt que je reprenais mon calme en réfléchissant, entouré de verdure.
Je croisais quelques coureurs, deux ou trois mémés avec leurs chiens ou leurs maris et passais à côté d’un coin familier. Il y avait là un arbre, à quelques mètres des grillages. Je me remémorais cet hivers, alors que je venais d’arriver en ville. J’étais partis courir naïvement, sans apercevoir la moindre banderole policière. Mais lorsque mes foulées m’avaient conduites jusqu’ici un policier m’avait arrêté dans mon élan de curiosité. « Monsieur, vous n'avez pas le droit d'être ici. Le parc est fermé et sous contrôle, alors je vais vous demander de bien vouloir partir. » m'avait-il dit. Ah ! Ce fameux myster blue ! Intérieurement j’avais bien rit de tout cette histoire. Je n’avais pas vu les banderoles de police en question, pour la simple raison qu’il n’y en avait pas. Symbole de leur incapacité à gérer quelque chose. Enfin tout de même, il avait été plus agréable que ne l’aurait été le lieutenant Dumas à sa place. C’était d’ailleurs là que j’avais rencontré Larry pour la... troisième fois ?

A ce propos, quelle heure était-il ?
Portant un regard à ma montre je réalisais avec effroi que j’étais en retard. En retard pour un rendez-vous avec ce fameux Larry dont je croisais sans cesse le chemin par hasard. Je manquais de temps, et il était hors de question que je reprenne le bus ! Alors que faire ? Marcher. Malheureusement il ne me restait que cela si je voulais limiter la casse sur un point de vue psychologique. Accélérant le pas, je me dirigeais décidé, vers l’hôpital.

- Oh mon dieu docteur vous êtes là ! s’exclama Marie-Elisabeth alors que j'entrais.
- Je suis désolé j’ai eu un contre-temps.

Pour ne pas dire un trouble de la santé psychologique.

- Tenez, c’est le planning de la matinée.
- Merci.

Pénétrant dans mon cabinet, je posais le dossier sur mon bureau. Ma blouse était accrochée dans le placard dans mon dos, mais je n’y touchais pas. Après tout, ici, je n’étais pas contraint de la porter. En effet, les consultations usuelles ne nécessitaient pas de telles mesures.
Larry était bien le premier sur la liste, ma mémoire ne m’avait pas fait défaut. Sortant de mon bureau, je pénétrais dans la salle d’attente où se trouvait déjà mon patient.

- Désolé du retard. C’est à vous.





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