l est vrai que nous déplacer en toute sobriété. En même temps, nous sommes un peu les experts de la ville... Enfin avec le commissariat qui ne sert pas à grand-chose. Non mais je rigole, on a quand même besoin d’eux pour arrêter les gens. Sinon je demande à Nathan de pirater leur logiciel pour avoir des infos, ça va plus vite. Et puis de toute manière, je connais les méthodes du lieutenant Dumas, qui ne sont pas toutes cleans non plus ! Chacun à son poste, ils savaient ce qu’ils avaient à faire. D’abord Gus, j’ai en même temps quelques truc à régler avec cet arnaqueur au courant de tout dans ce village. Ensuite la gamine, d’après la jeune recrue, il se peut que la serveuse ait des infos. La rédaction ne se situait pas très loin du bar, il était donc facile de s’y rendre. On avait juste besoin de passer devant la résidence et de se diriger vers la place du marché et le tour était joué. Je poussai la porte et c’est avec détermination que je levai les yeux vers le barman. A cette heure, juste les hommes désespéré venait se mettre une murge. Tient étrange que Larry ne soit pas ici du coup ! Un rire sarcastique en tête retentissait. Plus sérieusement, je m’approchai du bar quand cet abruti de Gustave comment ça à ouvrir l’orifice qui lui servait à émettre des paroles.

-Mademoiselle Vitellius et toute sa click ! Qu’est ce que je vous sers à boire !? Un mojito ? Non certainement pas ? Hahahaha !!!

Le reste de sa troupe se mis à rigoler avec cet abruti. Je lui lançai un regard noir et pourtant il continuait sur ça lancer ! Il me demanda qui est ce que j’allais choisir pour passer ma nuit. Son air irrespectueux me faisait monter en flèche quand j’essayais de me canaliser. Seulement la colère monte et l’envie de lui encastrer la tête dans son fichu bar monte aussi.

-Inutile de choisir un homme pour ce soir, j’ai déjà Nathan ici présent rien que pour moi.

Je disais cette phrase avec un regard chaud comme la braise que je lançais à Nathan. Il devait permettre à faire émerger une possible liaison entre nous mais c’était surtout une manière de lui faire comprendre de rentrer dans le jeu. La manipulation était la première des étapes.

- Bon sinon, disais-je en m’asseyant sur l’un des sièges en posant violemment la photo sur le bar, tu connais cette femme !? Gwenaëlle Pomfresh !

Je levai les yeux d’un air accusateur vers ce gros lourdingue bodybuilder en attendant sa réponse.

ssise au bar je dévisageais l’homme qui était en face de moi. Une certaine assurance émergeait et j’étais prête à tout. Je voyais la tête de Gustave, déconcerté et qui cherchait quelque chose dans le peu de neurones qu’il avait. Je savais d’avance qu’il ne pourrait pas me répondre que ce nom ne lui disait rien. Comment je sais ça !? Tout simplement parce que je m’adresse à Gus, qu’il est barman dans le seul bar de la ville qui en plus est extrêmement fréquenté. Tout le monde sait que cette fouine écoute les conversations des gens et que quand ce n’est pas lui ce sont ses serveurs qui le font et qui ensuite lui ramène des informations croustillantes.
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lors qu’une confrontation yeux dans les yeux avait lieu, la serveuse vint se greffer à nous. Je me déconnectai, mais je ne baissai pas ma garde très longtemps car Wendy la prit à part. D’un côté cette initiative me faisait un peu tiquer mais elle faisait du bon travail, je commençai à avoir un peu de confiance en elle. Et puis, il n’aurait pas été très délicat de ma part d’annoncer à ma manière la mort d’une personne. Surtout à quelqu’un qui avait l’air de la connaitre personnellement.

-Alors Gustave ! J’attends !

- Je ne connais pas cette personne !

-Ne joue pas à ça avec moi espèce d’impertinent ! Je commence à perdre patience !

- Je t’assure Elisa, je ne la connais pas !

J’avais jeté un coup d’œil à Nathan accompagné d’un hochement de tête. Ce dernier était ceinture noir de Jujitsu. C’était donc avec une manipulation peu violente, qu’il écrasa la tête de Gus sur le bar. Il avait beau être une masse de muscle il ne pouvait résister : tout cela n’était que de la gonflette ! Discrètement, Anna me glissa à l’oreille : « Euh... Elisa, on ne devait pas y aller doucement ? ». Cette réflexion me fit à la fois rire mais me blasais tout autant. Je crois qu’avec Anna on n’a pas la même définition du mot doucement... Là ça allait, il n’était pas au sol ni attaché pour se faire frapper. C’était juste histoire qu’il ait peur pour qu’il finisse par cracher le morceau ! On ne faisait rien de mal !

n même temps, les autres abrutis qui passaient leur temps au bar se moquaient de Gus la victime. Nathan serrait de plus en plus les poignets du barman. On n’attendait qu’une chose : c’était qu’il parle ! Je ne suis pas d’accord pour l’avoir au chantage, mais je sais très bien que pour protéger ses dossiers il pouvait être une tombe. Il avait la tête de plus en plus rouge et des gouttes de sueur descendaient de son front. Avec son carnet, Anna était prête à noter la moindre syllabe que pourrait sortir la flipette ! Je le levai de mon siège et passai derrière le bar à une allure lente. Je parlais de manière posée et distinctive.

-Tu sais Gus... Nous on est gentil... On cherche juste à collecter des infos pour la police. Tu ne voudrais pas qu’on envoie la troupe du Lieutenant Dumas. Tu sais comment elle agit avec ses suspects...

J’approchai de plus en plus... Cette voix de séductrice et cette manière d’agir arrivait souvent à déclencher une réaction chez les hommes.

-Bon ok, Elisa... Si tu veux savoir il va falloir ton plan c*l de ce soir me lâche !?

-C’est bon Nathan lâche-le ! Continue Gustave.

- Gwenaëlle n’a jamais posé ses fesses sur les sièges que tu as en face de toi. Ce sont mes serveurs qui me racontent des choses. En général, elle passait devant le bar mais ne s’arrêtait pas. Une fois elle avait l’air plutôt inquiet, comme pour fuir quelqu’un...

Je finis par lui demander si elle avait des ennuis. Il me répondit qu’il n’en savait rien. Je forcis le regard mais sa tête de souris tout droit sortie d’un film Disney prenait le dessus. Je retournai de l’autre côté du bar. Un schéma se construisait au fur et à mesure dans ma tête. Pour l’instant, pas grand-chose ne venait à émerger... Je me rassis et tentai de trouver une logique... Ce qui était sur c’est que nous en avions pas fini avec cet énergumène. En effet s’il ne voulait pas parler c’était bien parce qu’il avait quelque chose à cacher. De plus il avait utilisé le terme « général » ce qui signifiait qu’il c’était passé autre chose que du général justement. La tête entre les mains, c’est Anna qui demanda à Gustave plus d’informations.

ommencez par prendre un saladier. Ajoutez de manière abondante des tables, des chaises, des fauteuils et un bar. Puis ajouter une cuillère à café d’abrutis et une cuillère à soupe d’une troupe de journalistes avec beaucoup de style ! Une pincée de sensibilité et la préparation est prête à mettre au mixeur ! Attendez quelques minutes et le tour est joué ! Vous obtenez un bar tenu par un abruti dénommé Gustave ; une équipe de quartes journalistes : Wendy, Anna, Nathan et moi-même ! Pour finir : la touche de sensibilité est détenue par Misaki ! Bien sur je ne parle des détails de la mixture -les grumeaux- comme les autres crétins qui perdaient leurs temps assis là. Bref tout cela pour vous donnez une image du traquenard qui se passait au milieu même du village. Nous avions dû nous résoudre à utiliser une technique « manuelle » pour obtenir des informations. Gustave n’avait pas envie de parler. Ce qui par ailleurs était hors de l’ordinaire ! Dès qu’il pouvait rajouter son grain de sel, il le faisait ! Mais bon là il n’y avait pas de Larry pour jouer le rôle de son bouffon personnel ! Ce qui, je dois l’admettre doit être plutôt distrayant dans le genre écran de télévision à porter de vue. Bref ! Pour revenir aux faits, le barman avait fini par nous expliqué que Gwenaëlle ne venait jamais dans le bar. C’est à ce moment qu’Aphrodite revint vers nous. Sa petite réflexion me fit froncer les sourcils. Qui était-elle pour avancer de tels propos ? Je m’occuperais de son compte plus tard. Après, ça ne sera pas de ma faute si elle fini collée à la machine à café et aux photocopies la moitié de son temps.  Elle posa une question à Gus plutôt déstabilisante. Je suppose qu’elle se basait sur les informations que Misaki lui avait données. Gustave changea de couleur. Il était fuyant. Il finit tout de même par répondre. Le téléphone ne fonctionnait pas ce jour là.

-Et pourquoi tu n’a pas appelé ton opérateur téléphonique Gustave?

- Je l’ai fait ! Mais ils m’ont dit que dans leurs systèmes tout étaient en ordre.

J’avais jeté un coup d’œil à Nathan. Il comprit vite. Ce regard signifiait : « Dès que tu rentres, tu me vérifies ça ! » C’était Anna qui prit les devants pour continuer les questions. Elle lui demanda comment un potentiel agresseur pouvait se douter que la jeune doctoresse demanderait un téléphone ici. Musclor nous répondit qu’il n’en savait rien et que pour cela, on devrait plutôt demander à sa serveuse qui était une amie de la victime. Je m’étais retournée vers Wendy et lui fit signe de venir me voir. Une fois à ma hauteur je lui demandai de questionner à Misaki à propos de la raison que pouvait avoir Gwenaëlle de passer par la place du marché quand elle rentrait du travail. En effet, quand on regarde un plan, cette dernière se trouvait au centre du village. L’hôpital trônait à l’extrême nord-ouest et les lotissements à l’extrême sud-ouest. Pourquoi elle ne traversait pas la ville du Nord au Sud tout simplement ? Pourquoi faire un détour ? Son amie pouvait nous donner des informations. Je m’intéressai de nouveau au barman

-Vous avez fait quoi hier ?

-Pourquoi me demander ça ?

-Question de routine !

-C’est une phrase de flics ça Elisa ! Pas de journalistes !

-Ne joue pas au plus malin avec moi Gus !!! Y a une gamine qui est morte là ! On doit résoudre cette affaire pour sa famille et ses amis qui tenaient à elle ! Tout simplement pour qu’ils puissent faire leurs deuils et la laisser partir au paradis, OK ? C’est très important. Alors réponds à ma question s-il-te-plait-Gus-ta-ve.

- J’irais faire une déposition dans la soirée, comme ça je suis sûr que mes informations serviront à alimenter l’enquête et non pas ta presse foireuse !

J'avait faillit m'étouffer face à ce "non" catégorique! Pour quoi faire des efforts et être polie si c'était pour se recevoir un non en pleine figure! Je ne répondis pas à sa provocation de bas niveau. Je tournis les talons et je m’installai au près de Misaki. Je dis à Wendy que si elle le souhaitait, elle pouvait aller interroger Gus ou sinon rester avec nous. Mon côté plus maternel pris le dessus devant cette jeune demoiselle perdue dans tout ce bazar qui tourne autour de la mort de l’une de ses connaissances.

-Ecoute, je suis désolée pour la perte de ton amie. Pour résoudre le mystère qui tourne autour de sa mort, j’ai besoin de savoir : pourquoi est-elle venue demandé de l’aide ? Elle avait peur ? Elle cherchait quelque chose mis appart un téléphone ? Quelque chose aurait pu la déranger ? Elle se méfiait de quelqu’un en particulier ? Tout ce que tu peux nous dire peux nous aider.  

Je la regardai avec des yeux de consolation en attendant sa réponse.

’étais venue m’installer à côté de Misaki. La pauvre, à son âge, Gwenaëlle n’était pas la première personne proche que la serveuse perdait. Il est vrai que sous mon cœur de glace et mes traits très durs, je reste une personne humaine. Alors oui je n’ai pas une histoire facile mais je n’ai pas eut un passé terrible. Rien ne justifiait une haine en moi. J’ai simplement un caractère de feu ! Et je sais ce que je veux, l’échec n’est pas possible pour moi. Malgré tout, j’ai une fille. Son adolescence ne se passe pas très bien et sa mère n’est pas plus présente que ça. De ce fait, Sonia aura plus de raison que moi d’avoir de la rancœur en elle. Tout cela pour dire que je trouve la jeune brunette courageuse de continuer à nous aider malgré tout. Elle se déplaçait jusqu’à son casier pour revenir avec un plan. Elle m’expliqua que le jour où la jeune médecin avait mis les pieds en panique dans ce bar, le chinois, le japonais et le salon de coiffure étaient fermés. Il y avait aussi un point d’interrogation sur la pizzeria. Le malade que Gwenaëlle tentais d’échapper lui avait probablement tendu une embuscade. Quel taré pouvait prévoir de A à Z le trajet que pouvait prendre sa prochaine victime !? Il lui a probablement fallut de nombreuses heures pour prévoir un plan. Peut être l’a-t-il suivi de nombreux jours, voir de nombreuses semaines auparavant. Psychopathe... ! En même temps, Wendy était entrain de cuisiner Gus. Elle avait utilisé une technique de déstabilisation très performante. Abasourdit, le barman craqua assez vite. Anna recueillait en même temps les informations sur son carnet. Je laissais la jeune recrue se débrouiller. C’est elle qui avait trouvé la faille, je lui laissai la joie de cueillir le cœur des confidences. Une fois avoir remarqué que Monsieur Muscles avait terminé, je me décidai à laisser Misaki pour que ses nerfs se relâchent.

-Tiens Misaki, c’est ma carte, si tu veux venir parler ou juste relâcher la pression, la porte de mon bureau est ouvert. Tu as mon numéro de portable dessus. Je te recevrais. Dessus, je te rajoute le numéro du lieutenant Dumas. Elle est encore moins facile que moi mais si tu as des informations qui peuvent faire avancé l’enquête, même un détail, nésite pas à lui en parler. Repose-toi.

Je m’étais dirigée vers le bar. Après avoir jeté un coup d’œil à tout le monde, j’en conclue qu’il était temps de se retirer.

-Bon bah je te remercie Gus pour ton aide. Et ne t’inquiète pas, je suis persuadée que le lieutenant Dumas sera ravie de te recevoir pour t’écouter. Bonne journée.

Je m’étais retournée puis dirigée vers la sortie. Je regardais ma montre. Il était presque quinze heure de l’après-midi. J’indiquais que nous devions rentrer à la rédaction. Ensuite nous allions dans la salle de réunion faire un point : alibi, enquête de voisinage, archives de presses, témoignage recueillit, analyse du territoire, tout !  Une fois avoir fini de parler, nous partîmes vers notre quartier général.

//Elisa quitte le RP/Fin du RP équipe journaliste//