Une rencontre utile pour tous. [pv Gwen]

Je marchais dans le couloir de l'hôpital, au bord duquel, attendais de multiples patients, pour des résultats de radiologie ou d'IRM.
J'étais sur mon téléphone, et ne faisais pas trop attention à ce qu'il se passait autour de moi. Les néons vrombissaient et il y avait un léger brouhaha créé par les personnes présentes ainsi que les machines.
J'avais quitté ma blouse pour redevenir normal, et avançais en direction de la cafétéria. Je me fichais pas mal que ce lieu soit celui ou je m'étais disputé avec cette infernale Wendy. Je ne faisais pas partit des personnes qui attachaient de l'importance a ce genre de choses.
La file d'attente pour prendre un café était bien moins longue que la dernière fois. Je m'installais près de la fenêtre, à une table entourée de confortables fauteuils rouges. De là je voyais clairement ma voiture qui était plus grosse que les autres, ainsi que les camionnettes ambulancières qui allaient et venaient aux urgences.

Sur Facebook, je regardais mon frère qui venait de passer un examen de droit sur Paris, et qui l'avait visiblement obtenu avec mention. Ce p'tit bonhomme plus si petit, avait comme moi la marque de bronzage des récentes vacances au ski.

J'aperçus au loin le docteur Li qui quittait l'hôpital aux côtés de sa petite fille. Cela me fit repenser a Ezra. Lui aussi avait bien dû un jour sortir Polly de chez le médecin. Je tentais de me l'imaginer, sa choupette qui tenait sa main, tous les deux en train de rigoler ou simplement de parler. Ce chouette type n'avait vraiment pas une vie facile. Ni dans le présent ni dans le passé. Peur être que son futur serait meilleur. En tous cas je l'espère pour lui...

Mon café chaud sur la table, me faisait grandement envie. Mais il était encore trop chaud pour être bu. Comme j'aimais les heures de pause. C'était tellement..... reposant.

Après ma discussion avec Élisa ce matin, j'étais finalement arrivée à l'hôpital où j'avais eu une matinée plutôt remplie: deux opérations chirurgicales, un rendez-vous avec un kiné d'un patient dont l'état s'améliorait à vue d’œil et quelques visites de contrôle auprès des pensionnaires du bâtiment.
Je prenais maintenant une pause café, bien utile pour rester concentrée toute l'après-midi à venir.
La cafétéria se remplissait peu à peu, le personnel affluant auprès des machines à café. Je m'empressai de prendre un gobelet et, réchauffant mes doigts dessus, je me dirigeai vers une table quelconque.
La salle se remplissant, je commençai à me sentir mal à l'aise. Les bruits des conversations, ajoutés au stress permanent des médecins, commençaient à me peser. J'allais quitter la salle lorsque je sentis comme une brèche salvatrice, une bouffée d'air dans ce ciel lourd.
Je marchai vers la table de Jack. Son état méditatif me calmait, et je m'assis en face de lui sans trop me rendre compte que j'allais peut-être le déranger. Seul me servait son état d'esprit. J'avais besoin de penser un peu, moi aussi, à diverses choses plus ou moins importantes. La sensation de repos émanant de lui m'apaisait.
Je me souvins alors que j'avais quelque chose à lui demander: des consultations pour la fille d’Élisa.
Soupirant mentalement à l'idée de troubler ces pensées si calmes, j'engageai la conversation.

- Salut, Jack.

J'ignorais s'il avait envie de me répondre, mais je n'allais de toutes manières pas tarder à le savoir.

( Etat meditatif ? XD et c'est quoi cette signature ? Je dois avoir peur ?)

Je tordais mon cou. Je n'étais pas fatigué loin de là. Je revenais de vacances alors comment aurais-je pus ? Non, je réfléchissais juste un peu trop intensément et cela devait alourdir ma tête. Je suis médecin alors comment pouvais je croire une telle absurdité ? Non. La réalité était que j'étais enfermé dans mes pensées et ne faisais pas attention au monde extérieur.
Je me revoyais ce matin en train de parler a Ezra que je qualifiais maintenant de "vénérable maire", cherchant a l'alléger de ses problèmes. J'espère que ça avait marché au moins.
Puis je revoyais la montagne, la famille, la neige et le soleil.... comme c'était bien.
En fait pour tout avouer, j'étais tellement absorbé par mes belles pensées que je ne remarquais absolument rien de ce qui se passait.
Lorsque soudain, la table subit une légère secousse provoquée par une arrivée inopinée. Je levais la tête de mon téléphone et la vit. Gwen s'était assise en face de moi. Je souris. Visiblement cette cafette était un lieu de rencontres. Il n'y avait plus qu'à espérer que celle ci finisse mieux que la précédente. Bon il y avait peu de chance de faire pire fallait-il avouer.

- Gwen, souriais-je. Ravi de te revoir. Comment vas tu ?

J'étais content de la voir pour tout dire. Sans pour autant savoir pourquoi.
C'est vrai qu'elle aussi était médecin et qu'elle travaillait au bloc. Cela faisait un petit bout de temps que je ne l'avais pas vu. Et elle comparé a moi n'avait pas changée. Toujours ce côté lumineux malgré sa peau foncée et ses cheveux noirs.
D'ailleurs depuis quand la tutoyais-je ? Peu importe c'était venu tout seul sans que je m'en rende compte.

[ Tout le monde le devrait, mon petit ! C'est un username Smile

]

à mon arrivée, Jack leva la tête et me sourit, se disant ravi de me voir. Je le regardai, étonnée qu'il pense avec sincérité ces paroles. Je me sentis rougir - il allait probablement se demander que j'étais bien sensible, à réagir ainsi pour si peu. Mais peu importait. Je lui souris en retour, avant de lui rendre son salut et de lui répondre.

- ça va, je m'en suis bien sortie en bloc ce matin. Une matinée plutôt chargée, j'attendais vraiment cette pause ! Et toi, quoi de neuf ?

Le tutoiement était venu naturellement, sans que je ne m'en rende trop compte. C'était agréable de parler ainsi avec lui, aussi décidai-je d'attendre un peu avant d'aborder le sujet à propos duquel je venais le voir. Décidément, tenir des conversations avec Wendy m'entraînait, si l'on pouvait dire. En effet, je me sentais plus à l'aise que d'habitude; les mots sortaient facilement, et puis Jack avait toujours été quelqu'un de sympathique à mon égard.
Avant que je ne l'interrompe, il pensait à des choses agréables qui éclairaient son esprit comme des rayons lumineux et chaleureux, peut-être ajoutés à un soupçon de nostalgie.

Je rougis de nouveau en réalisant qu'il nourrissait des pensées agréables à mon égard. Heureusement, le teint mat sauve des vies... et des amours propres. à moins d'être vraiment attentif, personne n'y voyait goutte lorsque je piquais un fard.

Je me demandais s'il allait se confier à propos de quelque chose qui paraissait le déranger. Comme un bruit de fond, un léger arrière-plan sentimental: quelque chose l'avait rendu incrédule, je crois. Mais ce ne devait pas être bien important car il chassait cette pensée lorsqu'elle se présentait... Enfin, après tout, je ne le saurais peut-être jamais. Mon empathie avait ses limites.

Mon téléphone sonna. Pas comme si quelqu'un appelait, mais juste le petit "tidip" que fait Facebook. Bruit que vous devez sûrement connaître.
Je réalisais que j'avais toujours mon IPhone à la main, allumé cela va de soit. Je le fermait car c'était mal polis de parler à quelqu'un et d'être sur son téléphone a la fois.... il ne faut pas croire mais c'est que j'ai été éduqué dans une bonne famille moi. Mais c'était aussi bien plus sympa de parler avec Gwen, qu'avec un appareil électronique.

Bref. Elle allait bien, ce qui était je dois dire, plutôt cohérent avec son physique impeccable, qui ne présentait aucune marque de fatigue ou de dépression, même si ces deux caractéristiques vont généralement de paire.

A bien y penser, la dernière fois que j'avais parlé avec cette agréable demoiselle, nous avions été coupé par ce cher Larry qui souhaitait un rendez vous pour blablater.

- De mon côté ça peut aller. J'ai de multiples patients comme d'habitude. Et le nombre ne s'est pas estompé pour mon premier jour de reprise, rigolais je. Enfin la vie courante quoi.

Je désignais mes affreuses marques de bronzage.
Je n'abordais bien évidemment pas Ezra, car j'étais tenu au secret professionnel.
Mais au final il y avait bien un truc, qui tournait autour du même sujet dont je pouvais parler.... quelque chose dont elle faisait partie sans même le savoir.

- Dis, tu connais Wendy non ?

J'avalais une gorgée de mon café qui commençait tous juste a refroidir.
Et seulement maintenant je réalisais que la cafétéria était bondée. En fait elle avait du s'asseoir là à cause du manque de place uniquement.....

Autour de nous, le personnel affluait. Je me concentrai uniquement sur ma conversation, faisant abstraction de sentiments et bruits alentours.
Il éteignit son téléphone, qui venait d'annoncer une alerte facebook, pour me regarder dans les yeux et tenir la conversation. Tant d'attention, j'étais flattée.

Cela faisait quelques temps que je n'avais pas parlé avec Jack. La dernière fois, je m'étais lâchement enfuie de son cabinet pour éviter Larry. Je plaignais Jack à un point... Il était son psy, cela ne devait pas être de tout repos. D'ailleurs, juste après avoir quitté la pièce, j'étais même partie de l'hôpital pour ne pas être dans le même bâtiment que lui, de peur de sentir Larry à travers les murs... Mais je ne lui demandai rien à ce sujet: nous étions tous tenus de respecter le secret professionnel.

Il reprit la parole, me parlant de son jour de reprises... Ah oui, c'était vrai qu'il était parti en vacances. D'ailleurs, il était plus foncé que d'habitude. C'était encore plus flagrant au vu de ses marques de bronzage. Cela lui allait vraiment bien, il avait l'air en forme.

- Alors, comment c'était d'ailleurs tes vacances ? Où es-tu allé rappelle-moi ? En tout cas, *désigne sa propre peau d'un geste* niveau peau foncée tu ne m'arrives pas à la cheville !

C'était agréable de plaisanter ainsi. Je n'avais pas demandé de semaine de congé pour l'hiver - je n'aimais pas particulièrement les sports d'hiver. Mais la prochaine fois, j'irai dans un pays chaud pendant cette saison horrible !

L'air pensif, il me posa ensuite une question qui me surprit légèrement.

- Wendy ? Wendy Fair ? Oui bien sûr, pourquoi ?

Qu'avait-elle de spécial ? Rien en rapport avec le métier de Jack, vu que le secret professionnel l'empêcherait d'en parler. La jeune femme aux cheveux roses, imperméables à un talent que je croyais pourtant à toute épreuve... Enfin, ce n'était probablement rien d'aussi inhabituel. Je regardai Jack, attendant la suite.

Je rigolais. Non c'était sûr, même au paroxysme de mon bronzage, je ne risquais jamais de la battre. En fait elle était vraiment sympa, bien plus détendue que les deux précédentes fois. A bien y réfléchir au bal elle avait légèrement trop bu, et dans mon bureau elle avait fuit. En fait a bien y réfléchir le point commun de ces deux situations, hormis moi bien sur, était Larry. Elle ne le portait vraiment pas dans son coeur celui la...
Je n'aurais peut être pas du aborder Wendy si vite. Mais maintenant c'était trop tard.

- Je suis partit au ski, dans les alpes.

Je continuais de sourire.

- Je voulais juste savoir si tu l'avais vue récemment.

En fait même si je ne la portais pas dans mon coeur, elle était quand même mal. Surtout maintenant que je connaissais la situation je pouvais vraiment l'affirmer.
Elle aussi avait un café tout juste sortit de la machine. Elle l'avait posé sur la table un tout petit peu plus loin. Élément indispensable d'un bon médecin; la caféine. Pire ennemi d'un bon médecin : La fatigue. Cette chose qu'il faut à tout prix chasser de soit ou savoir y résister comme moi par exemple.

Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais envie de la connaître plis que de juste savoir qu'elle était la meilleure amie de la seule personne que j'avais pris en froid, et plus que de savoir qu'elle résistait mal a l'alcool...
Et puis pour tout dire je connaissais quelques personnes ici, mais déjà aucune ne me connaissais moi, et c'était uniquement grâce à mon job....

Comme le disait une de mes soeurs, si personne ne te connaît vraiment, c'est comme si tu n'existait pas. Il était temps pour moi de parler à d'autres personnes que celles de mon bureau.

J'étais bien, à parler avec lui ainsi. Ses propres sentiments et les miens étaient similaires: nous étions tous deux heureux de profiter de cette pause en parlant l'un avec l'autre. Je bus une gorgée de café chaud et me brûlai légèrement la langue. J'étais assez détendue, la matinée avait été bonne, et pas de psychopathe méconnu assoiffé de sang aux alentours pour venir s'accaparer mes pensées.

Il était parti au ski... Tiens, c'était vrai, il avait la marque des lunettes. Mais il n'avait pas dû les porter beaucoup, car elle ne m'avait pas sautée à la figure. [ Si je me trompe à ce niveau, dis-le moi je corrige ^^ ]

- Ah, j'espère que tu en as bien profité. *grimace* Personnellement, je n'ai jamais accordé aucune confiance à ces bouts de bois sur lesquels on est censés glisser...

Et pour cause ! J'en avais fait une fois. Enfin, "fait", c'était vite dit. Ma combinaison avait plus pris la neige que mes ski. Sans parler du froid et de l'humidité auxquels je n'étais pas habituée et que j'étais incapable d'endurer stoïquement comme le faisaient certains.

Jack souriait toujours à propos de Wendy, mais je sentais maintenant comme une amertume... Oh, je me trompais peut-être. Il y avait beaucoup de monde dans cette cafétéria, peut-être n'était-ce pas lui qui éprouvait cela.

- Euh, *plisse le front en réfléchissant* oui, je l'ai vue il y a quelques jours seulement. *lève les yeux vers ceux de Jack* On avait dîné ensemble, ça avait été très sympa ! Mais pourquoi tu me demandes ça ? *mine curieuse* Il t'es arrivé quelque chose avec elle ? Je veux dire, en dehors de tes consultations.

Eh oui, navrée d'évoquer cela encore une fois, mais le secret professionnel n'était pas censé connaître d'exceptions ! C'était d'ailleurs pour certains médecins - dont je faisais partie - de considérer comme un accord tacite le fait de ne pas demander à un collègue quel qu'il fut de le briser.

Je goûtai de nouveau mon café - plus prudemment, cette fois, du bout de la langue - et constatant qu'il avait refroidi, en but une gorgée. Bon, il avait un goût plutôt âcre, mais venant d'une machine à café telle que celle de cette salle, c'était tout-à-fait respectable.

Il avait envie de me connaître... (Je rougis, mais j'imagine que vous vous en doutiez.) Et il était pensif. Eh bien, ces deux sentiments étant éprouvés à peu près en même temps, j'imaginais qu'il réfléchissait à propos de moi. Je le fixai sans trop m'en rendre compte, curieuse. Dommage que mon étrange faculté ne me permette pas d'aller jusqu'à lire dans les pensées... Puis je me repris, légèrement honteuse. Ç’aurait été du viol d'intimité, là...

Oui je n'aurais sûrement pas du en parler tout de suite. Mais maintenant que c'était lancé je ne pouvais plus reculer.

- oui je l'ai croisé il y a peu. En fait c'était ici précisément et elle était venu pour te voir. Alors je me demandais juste... je suis un peu trop curieux excuse moi.

Bon, ne pas dire qu'on était en froid.
Mes yeux bleus étaient toujours plongés dans les siens. Elle ne savais pas skier. Bon c'était normal lorsqu'on en a fait qu'une fois. Mais j'essayais de m'imaginer Gwen mordre la neige....

Ou la la la la. Je dérivais totalement. Revenons au présent. Impératif ; un changement de sujet. Vite, il fallait embrayer, car visiblement elles ne s'étaient pas revues depuis que j'avais croisé Wendy. Étrange ça d'ailleurs.....

- mais dis moi, tu travaille ici depuis aussi longtemps que moi. Mais ça fait combien de temps que tu es dans cette ville ?

Je la regardais toujours, les yeux dans les yeux, sans pour autant que ce soit gênant, cherchant a comprendre sa réaction face aux questions que je lui posais. Pour moi les yeux veulent tout dire et représentent la personne. Les siens étaient magnifiquement marrons foncé et lumineux, montrant pour moi la clarté d'esprit et une personne vive qui était intelligente...en gros une très bonne personne. /justify]

Jack était... ennuyé. Mais je ne savais vraiment pas pourquoi. J'espérai que ce n'était pas à cause de moi... encore. J'avais sûrement encore des progrès à faire en matière de sociabilité. Mais après tout, peut-être était-ce à propos de Wendy.

Il m'assura qu'il était juste un peu curieux... Tiens, je ne savais pas qu'elle était venue me voir ici, à l'hôpital. Je me demandai pourquoi; qu'avait-elle à me dire ? En tout cas, si c'était trop urgent, elle m'enverrait un message ou même m'appellerait, vu que nous avions le numéro l'une de l'autre.
Bref, Jack n'était pas vraiment curieux comme il le disait... Enfin, je ne le percevais pas. Peut-être s'était-il passé quelque chose avec ma nouvelle amie aux cheveux roses. Je n'avais qu'à le lui demander: il pourrait prendre cela pour une extrême perspicacité. Et si j'avais tord, eh bien... ce serait un fail. Je me penchai légèrement en avant, ses yeux toujours plongés dans les miens.

- Donc, il ne t'es rien arrivé... avec elle, je veux dire ?

Son esprit s'égara ensuite un peu. Je levai les sourcils sans trop m'en rendre compte, me demandant avec curiosité à quoi il pouvait bien penser.

Il avait de très beaux yeux, Jack. Des yeux clairs. C'était assez rare en fait. Quand les miens étaient très banals, les siens sortaient du commun. Mais je me repris de ces réflexions sur le physique de mon interlocuteur, car il décida de changer de sujet. Heureusement d'ailleurs, parce que si j'avais continué à le fixer de la sorte ça aurait fini par paraître louche.
Je me redressai un peu et but deux longues gorgées de café avant de lui répondre en me retenant de me lécher les lèvres - j'avais l'impression d'avoir une moustache de café ! Il ne me restait plus qu'à prier pour que ce ne soit pas vraiment le cas, bonjour le ridicule sinon.

- Eh bien, j'étais embauchée ici avant même d'avoir emménagé, donc j'ai commencé à travailler le lendemain de mon arrivée, juste après le nouvel-an. Autant te dire que je ne suis pas là depuis très longtemps ! Toi oui ?

Et à l'instant même où il pensa quelque chose de très positif à mon égard, je le ressentis. Dans un mélange mi-attendrie mi-embarrassée, je baissai la tête en devenant cramoisie. Eh, si dès qu'on parlait aux gens ainsi on se faisait complimenter, mes chevilles allaient enfler comme des ballons ! Le fait qu'il ne l'ait pas pensé à voix haute me passa largement au-dessus de la tête, et je ne le remerciai pas seulement parce que je ne l'osai pas. Et puis, je ne pouvais pas savoir ce qu'il complimentait chez moi, juste que c'était positif !
Ce qui était intéressant, c'était qu'il pensait cela sans s'impliquer, sans chercher à se convaincre, mais il l'énonçait comme un fait...

- ah oui ? Souriais-je. Dans ce cas nous sommes arrivés en même temps. Comme c'est amusant. Et par conséquent nous avons commencé à travailler au même moment.

J'évitais sa question sur Wendy.

- En revanche je dois mieux connaître la ville. Pour tout dire ma grand mère habite ici depuis.....pas mal de temps. Je viens ici depuis mon enfance et connais chaque recoin comme ma poche.

Ouai. Enfin maintenant elle était plus à l'hôpital que chez elle.... légère melancolie....
Enfin la ville oui mais les habitants un peu moins.... en fait j'avais rencontré seulement deux personnes qui avaient fait partie de mon enfance. Paul, que je verrais bientôt et sa mère, la voisine de mamie.
Je n'étais pas revenu ici depuis mon départ en Afghanistan. Et il y avait eu de nombreux changements. Tels que le maire ou certains bâtiments.

- Cependant je pense que tu dois avoir plus d'amis ici que moi. À vrai dire je ne connais même pas mes voisins, dis-je en souriant de la situation assez comique.

Je buvais une gorgée de café chaud. Mon gobelet était presque vide, mais ma pause elle allait durer un peu plus longtemps. Tant mieux, j'allais pouvoir parler avec elle un peu plus longtemps.

(Excuse si j'ai mit du temps à répondre. Mais la dernière soirée en espagne a été longue)

[ Pas de problème, ça m'a laissé du temps pour faire un peu de codage Smile

T'as répondu de nuit ? xD ]

Il ne me répondit pas à propos de Wendy... Cela m'étonnai. Il s'était donc probablement passé quelque chose... Mais j'étais bien incapable de savoir quoi. Si peu timorée que j'étais, je n'osai pas insister et reposer ma question... Mais je pourrai peut-être demander à Wendy.

Ainsi, nous étions arrivés en même temps ! Je me souvins de mon premier jour de travail, où j'avais décidé de faire le tour de mes collègues à l'étage. Lorsque j'avais vu le petit écriteau indiquant son nom au-dessus de la porte, j'avais été plutôt contente de voir un visage connu. Il avait donc commencé ce jour lui aussi !

- Donc la fois où je suis passée te voir dans ton bureau, juste avant que Larry n'arrive, c'était aussi ton début ici ?

Je déglutis à l'évocation du pénible souvenir de cet homme torturé à un point extrême. Dites donc, pour un premier jour, il n'avait pas dû chômer: un patient comme celui-ci...

Il m'assura connaître la ville avant son arrivée ici. Cela expliquait pourquoi il exerçait dans un si petit village, un peu perdu dans cette grande contrée qu'est la France. Après avoir parlé de sa grand-mère, il eut comme une légère vague de spleen... Je ne savais pas ce que ça grand-mère avait en ce moment, mais ça ne devait pas être très joyeux. Peut-être cette Mme Johnattan, qui séjournait à l'étage supérieur, était-elle celle dont nous parlions... Il me semblait qu'elle avait des problèmes d'articulations qui l'empêchaient de se débrouiller correctement. Elle attendait une prothèse du poignet, je crois. Enfin, je m'égarais. Et puis cette vieille femme n'avait pas forcément un lien avec mon interlocuteur.

Malgré ce qu'il disait, je doutais du fait que je connaisse plus de monde que lui - récemment, ma sociabilité était celle d'une huître, aussi n'avais-je pas pris le temps de connaître énormément de monde depuis mon arrivée. à part peut-être Wendy, et éventuellement Élisa. Je me redressai en pensant à cette dernière, et au service que je lui avais promis.

- Tu sais, je ne suis pas si sûre de connaître énormément de monde ! Je suis surtout pas mal prise avec le boulot. Quoique, ces derniers temps, c'était un peu plus calme... Jusqu'à l'accident sur la nationale, bien sûr. Bref, j'avais une question à te poser... Est-ce que tu crois que tu pourrais prendre en charge une enfant de neuf ans ?

- Oui, c'était aussi mon premier jour.

Maintenant que j'y repensais, elle n'avait pas un peu trop bu le soir précédent. Ça avait du être dur comme premier jour...

- Enfin tu connais au moins Wendy. Moi ça se limite à Larry pour le moment donc...

Une enfant ? Oui, il m'était arriver d'en prendre quelque fois. Mais des enfants de militaires. Ce qui ne faisait pas de moi un expert non plus... Enfin j'avais un minimum d'expérience mais beaucoup moins qu'un spécialisé en pédiatrie. Et ce n'était pas ce qui courait les rues par ici...

- Euhm. Oui, enfin je pense que oui. Mais un psychologue ou psychiatre spécialisé en pédiatrie ne serait pas mieux ? Enfin je veux dire que en dernier recours oui bien entendu. Mais ce n'est pas la première solution à laquelle il faudrait penser...

Je réalisais que je recevais beaucoup de monde ici, à l'Hôpital. Ce n'était pas l'idéal. Peut-être un jour faudrait-il que j'ouvre un cabinet en ville... en continuant à travailler à l'hôpital bien sûr. Il fallait que j'y repense une autre fois.
Désormais mon café était vide. Mais je ne partais pas, bien trop content d'avoir de la compagnie pour une fois... et une bonne compagnie en plus.

Il évoqua Wendy de nouveau. Je sautai sur l'occasion pour revenir à elle, sans avoir l'air d'insister trop. Et puis, pas très loin dans la phrase, apparut le nom de Larry... Ma gorge se serra et j'éprouvai un léger vertige en repensant à ce démon. Je dus me cramponner à la chaleur éphémère de mon gobelet de café pour rester consciente, tout en espérant n'être pas trop transparente. Je décidai de me concentrer sur Wendy.

- Mais tu connais aussi Wendy, non, puisque tu m'en as parlé tout à l'heure ?

Je me demandais aussi ce qu'il pensait de Larry, psychopathe méconnu... Bah, autant le lui demander. Je tâchai de prononcer ce nom terrible en toute fluidité.

- Ah oui, je l'avais vu à la soirée, *peine sur le nom* Larry. Dis-moi, tu le trouves comment ?

Vint ensuite le sujet de Sonya. Il avait l'air de penser n'être pas le plus approprié, ce qui était bien possible. Mais nos effectifs dans l'hôpital n'étant pas illimités, il pourrait tout de même être bien utile à cette petite fille.

- Tu pourrais peut-être demander à des collègues de la branche psychiatrie ? Je n'ai absolument aucun contact là-dedans... Je sais d'elle qu'elle est surdouée, et déjà au collège. Enfin, si on n'a personne, je suis sûre que tu seras largement à la hauteur... Si tu as déjà eu des enfants, il n'y a pas de raison pour que ça ne marche pas !

Je lui souris. Parler avec lui, c'était très sympa, et manifestement très productif: j'étais déjà en train d'arranger des visites potentielles à une jeune habitante de la ville.

Oh non... elle revenait sur le sujet. Mais comment te dire : JE DETESTE CETTE FILLE ! bon sang ! je cherche à ce que tu ailes l'aider. Pas la peine que tu connaisse notre magnifique discussion !

Mon téléphone sonna. Sauvé par le gong ! ( ( LOL clique ici )

- Désolé. Oui allô ?
- Jiji !
- Paul ?
- Ouai c'est moi.
- Bon écoute là je suis occupé.
- Oh fais pas les rabats-joies !
- Je bosse actuellement !
- Attends, quelle heure est-il ?

Ce gars me tapait sur les nerfs, mais c'est pour ça que je l'aimait.

- Ah ouai excuse. Je me suis dit que ce serait cool qu'on se voit un de ces quatre.
- Bien sûr pas de problème !
- Bon on se rappelle alors !

Et il raccrocha.
Je me tournais de nouveau vers Gwen.

- Encore désolé. Et je ne suis pas en train de travailler là, c'est juste une façon de l'éviter...

J'avais eu légèrement peur de la vexer. S'ils vous plaît faites que non !
Cet appel n'avait duré que quelques secondes mais m'avait presque fait oublier ce qu'elle m'avait demandé.

- Bon ok. Pour tout t'avouer, oui je connais plus au moins Wendy. J'ai vaguement discuté avec elle il y a quelques jours en fait... et je pense que tu devrais aller la voir pour lui donner un peu de réconfort. Mais je suis trop curieux laisse tomber.

Vite changer de sujet !!!!!!

- Et Larry. Ah Larry ! Cet homme est indescriptible. Tu l'as déjà rencontré au bal tu dois peut-être savoir de quoi je parle... Il est à la fois sympathique et antipathique, cool et terrifiant, c'est un mélange indescriptible en fait...

J'avais des sentiments assez flous vis-à-vis de ce cher Larry. Sans savoir s'il restait une connaissance, un ami, un patient. Avec lui, rien n'était définit et tout restait aléatoire....
Je regardais l'horloge tout en me rappelant du bal. Oui, je m'en souvenais très bien. Et je me souvenais que Gwen avait très mal résisté à l'alcool. Pourquoi s'était-elle saoulée déjà ? Je ne m'en souviens plus. Et l'ai-je jamais su ?
Je la regardait de nouveau. Elle était belle en fait. Je n'y avais pas prêté attention mais si. Elle devait attirer un tas d'homme surement... Bon actuellement elle était un peu fatiguée. Mais cela se voyait à peine...

- Je demanderais au docteur Jensen. Peut-être pourra t-il t'aider. Et au pire je pourrais m'en charger de cet enfant, souriais-je.

Il y avait quand même un truc fou dans toute cette histoire. Trop de similitudes entre son arrivée et la mienne.

- Attends, ça signifie que tu as emménagé en même temps que moi, commencé à travailler le même jour, au même endroit. Manquerais plus que tu habites aussi dans la résidence et ce serait hilarant !

Rigolais-je.

Je ne m'attendais pas à ce qu'à ma nouvelle évocation de Wendy, une grande vague d'agacement et de fureur contenue traverse Jack... Cette émotion subite me fit l'effet d'une grande claque, et je saisis le bord de la table à deux mains pour m'y retenir. Les sourcils froncés, je tentai de digérer cela sans tomber dans les pommes... J'ignorais ce qui le prenait, mais je pris l'immédiate décision de ne plus en parler. Du tout.

Alors qu'il ouvrait la bouche pour, malgré tout, me répondre, son téléphone sonna et il y répondit aussitôt. Mélange d'affection et d'agacement. Il prétexta le travail avant de raccrocher. Il s'en excusa ensuite avec une légère anxiété... Je souris. Je n'étais pas si susceptible, mais j'appréciai l'attention.

Il me dit alors une chose curieuse à propos de Wendy, comme quoi elle avait besoin de réconfort... Je sourcillai, surprise. Cette jeune femme qui m'avait parue si forte et optimiste la dernière fois que je l'avais vue, cela me surprenait. Je m'en inquiétai également, et me promis de lui envoyer un message dès que je le pourrai. Je regardai Jack tout en hochant la tête.

- Très bien, j'irai la voir dès que j'aurai du temps... C'est gentil de ta part de me prévenir.

Eh oui, c'était gentil si l'on prenait en compte ce qu'il ressentait à son égard ! Il changea de sujet avec vivacité et je ne l'en empêchai pas. L'art de détourner la conversation semblait communément acquis à tous ceux que je rencontrais, manifestement.

Je me retins de grimacer quand il évoqua Larry de nouveau. Ses impressions vis-à-vis de lui étaient visiblement mitigées. Mais il n'en avait pas peur comme moi, pas comme il l'aurait dû. Je maudissais ce don de m'avoir montré ce qui se cachait derrière le crâne de cet homme dément. J'aurais voulu avertir Jack, le prévenir de se tenir à distances. Mais il m'aurait prise pour une folle, et laissée tomber sans m'écouter. Ce n'était pas ce que je voulais, d'autant plus qu'il m'était de plus en plus sympathique.
Mais comment empêcher les choses de mal tourner ? Ce dilemme qui m'était imposé me serrait le cœur.

Pendant que j'étais plongée dans mes pensées, il me dévisageait avec l'air de celui qui constate et réfléchit. Voyant ce regard bleu me jauger de la sorte, je baissai les yeux sur mon gobelet de café et piquai un fard... Pour changer.

Il m'assura pouvoir s'occuper du suivi de la fille d’Élisa, que ce soit lui ou un autre qui s'en charge. Je relevai aussitôt les yeux vers lui et le regardai avec reconnaissance.

- Merci beaucoup, je suis sûre que ça va aider pas mal. Tiens-moi au courant, que je puisse informer la mère de cette gamine.

Le sujet revira ensuite sur notre arrivée... Il était vrai que nous étions arrivés exactement aux mêmes moments ! Je me grattai la joue, perplexe, en y repensant.

- C'est vrai que c'est très bizarre quand même...

Je me penchai vers lui avec un sourire et un air de conspiratrice.

- Peut-être que c'est un coup monté, après tout !

Me redressant, je répondis à ce qui ressemblait à une question implicite.

- Ah, tu habites dans la résidence ? Moi non, pour une fois c'est quelque chose que nous n'avons pas en commun ! *regard pétillant* Je suis aux lotissements, quartier Camus. C'est un endroit sympa et calme... Idéal pour élever deux furets casse-cou !

Parfois, dans la vie, il faut regarder les choses telles qu'elles sont. Par exemple moi, je parle de moi car je n'ai pas d'autres exemples sous la main. J'étais militaire, et lors d'une opération de soin dans un village Afghan, j'ai été blessé. Et je ne m'en remets pas. Aussi bien psychologiquement que physiquement. Mais ça, personne ne le sait, même pas ma propre famille. Je le sais, mais essaye de voiler cela en travaillant beaucoup ou en faisant beaucoup de sport.
Et parfois, dans la vie on rencontre des gens, par hasard la plus part du temps, qui ont une attraction sur vous. Une sorte de connexion intellectuelle.
Et bien c'est l'impression que j'avais avec Gwen. J'avais envie de la revoir. Mais pour quoi faire ? Est-ce que ce serait un coup d'un soir comme d'habitude ou simplement une relation d'amitié ? Enfin, pour moi l'amitié fille garçon n'était pas très favorable ni durable. Relation professionnelle dans ce cas ?
Pendant qu'elle parlait, je la regardais. En fait, sans en donner l'impression je la dévisageait. Cependant pas en mal soyez-en certains. Mes yeux se posaient sur son délicat visage, sur ses yeux marrons pétillant, sur son teint sud-américain, sur ses vêtements de travail, sur ses seins (enfin juste vite-fait car les filles savent repérer lorsque des yeux se posent sur cette partie là), sur ses mains... Je la regardait, cherchant à voir tout ce qui était possible de voir. La table ne me laissait entrevoir que le haut du corps de cette incroyable personne mais j'aurais bien aimé en voir plus.

- Des furets ? Souriais-je. Attends, tu veux dire que tu as des furets ? Chez, toi ?

Ça, ça ne manquait pas d'originalité. Je me demandais, étais-ce contraignant comme animal ? Certains animaux sont des plus distrayant ou amusant. Cependant d'autres n'en sont que d’avantages contraignants. En fait je crois que je n'avais jamais vu de furets en réalité. Je ne savais pas tellement à quoi cela ressemblait. J'avais, au plus profond de ma mémoire des souvenirs de livres imagés...

Puis, quelqu'un me toucha ou me cogna, je n'en suis pas trop certain. Je réalisais alors que ma bulle venait de se casser. J'avais en fait totalement fait abstraction de l’extérieur de la conversation. Durant quelques minutes ça avait été comme si nous avions été seuls tous les deux à discuter à la table sans personne ni rien autour. Et en un tas de petit éclat, elle venait de se briser et de s'étaler au sol. Maintenant, les bruits, les discussions, les bla bla incessants des employés, la machine à café etc, me parvenaient aux oreilles.
Il fallait que je revienne dans ma carapace si confortable. Il ne me suffit pourtant que de retourner la tête vers mon interlocutrice, pour que ce cocon ne recommence à se construire. Quel était cette sensation ?

CUCUMBER POWAAA:

C'était très étrange... Tandis que je parlais avec Jack, je regardais ses pensées évoluer comme des volutes de fumée aux couleurs variables... Bleu, vert, jaune, du plus clair au plus obscure. Leurs circonvolutions aléatoires m'hypnotisaient. C'était la première fois que je visualisais ainsi les sentiments de quelqu'un... Peut-être parce que c'était la première fois que j'en étais le cœur. Eh oui, c'était ce que je devinais avec le plus de force.

Quoiqu'il en fut, je continuais à parler, trouvant cette conversation de plus en plus agréable. Je souriais, riait même, répondant avec vivacité. J'aimais bien parler avec Jack. J'aimais même beaucoup ça... Si j'avais su ce que je manquais, j'aurais parlé plus tôt aux personnes de mon entourage. Enfin, je doutais franchement que j'aurais eu ce même feeling.

- *éclate de rire* Eh oui, des furets ! Ils restent toute la journée dans la maison, en se distrayant mutuellement l'un et l'autre. *hausse les épaules* Et puis, ça n'aboie pas, ne pue pas et c'est quand même plein d'affection... [ Pas du genre à te snober quand tu veux les caresser ! ~~N'EST-CE PAS FANELLE~~ ] Bref, l'idéal !

Et je souriais de nouveau... Soudain, l'homme assis dos à Jack, face à la table contre la fenêtre près de laquelle nous étions, se leva brutalement et son coude heurta l'épaule de Jack. Je me redressai, levant les yeux vers lui. Il s'excusa distraitement - il pensait à quelqu'un qu'il devait rencontrer. Curiosité. - et partit vers la sortie. Lorsque je regardai de nouveau dans les yeux bleus de Jack, la fumée et ses fascinantes évolutions avaient disparu net... Et j'ignorais pourquoi.

- Et toi, pas d'animal ?

[es-tu au courant qu'avec la musique le rp perd toute sa crédibilité ? XD et pas de référence à Fanelle elle me saoule déjà suffisament comme ça avec sa lubie des poules.]

- Hé hé... non. Pour plusieurs raisons. De un, ce n'est pas trop mon truc. De deux, Je viens tout juste d'arriver en ville et mon ancienne profession ne me laissait pas ce genre de petits plus. Mais, si jamais j'avais un animal, je dis bien si jamais j'avais le temps et suffisament de place dans mon cœur, ce serait un chien. Histoire de rester banal, rigolais-je. Donc non.

Quand j'étais petit j'avais toujours voulu avoir un animal. Un chien en fait. Alors que toutes mes sœurs voulaient un chat et que moi je ne les aimais pas. Bref, j'étais un enfant normal quoi. Mais bon nous étions déjà sept dans ma famille alors un animal ne se justifiait pas trop. A bien y repenser, j'avais eu une petite amie qui avait eu un chien. Un chihuahua... beurk ! J'ai horreur de ces chiens.

Je me focalisais de nouveau sur elle. Prenait-elle des coups de soleil ? Non, ceci est une blague...
Soudain, mon regard changea brusquement de destination et je vis, à une quinzaine de mètre, l'horloge. Elle indiquait...une heure, une heure que j'eus du mal à digérer. J'étais, comme qui dirait carrément à la bourre mon dieu ! Marie-Elisabeth allait me trucider...

Je fis une tête de choqué (normal en même temps). Puis me levais brusquement, récupérant mon téléphone posé à quelques centimètres de là.

- Merde ! Je suis désolé Gwen mais j'ai trop parlé avec toi visiblement. Ça te dirais qu'on se revoit un de ces quatre ? Je veux dire en dehors de l'hôpital. Eu resto par exemple ?

Mais qu'est-ce qui me prenait ? Je tentais le tout pour le tout sans même comprendre pourquoi. Il y à quelques instants j'en étais arrivé à la conclusion qu'il fallait qu'on reste ami et maintenant je me rabattais sur le coup d'un soir ?!
Je gardais mon calme cependant et continuait de sourire.

- Ce n'est visiblement pas une bonne idée de se voir au travail, on manque de temps. Et puis comme ça on aurait plus de temps pour parler de tes furets, souriais-je.

Une lubie des poules ? O_O Comment ça ? Et la musique est énorme OK ? xD

Super-poule:

Pas d'animaux, donc ! La vie tout seul devait être triste... Enfin, cela se comprenait en même temps. Tout le monde n'avait pas la fibre animale. Je relevai cependant avec curiosité une chose dans son discours.

- Ton ancienne profession ? Qu'est-ce que tu étais, avant d'être médecin ?

J'espérais ne pas être tombée sur un sujet sensible... Et si il se rendait compte qu'il ne voulait pas me parler ? Qu'il venait de perdre son temps ici ? Je secouai la tête. Je prenais cela sans doute beaucoup trop à cœur... Pourtant, impossible de réfréner mon inquiétude.

Soudain, quelque chose le vit bondir de sa chaise... Je ne savais pas pourquoi, mais un sentiment d'urgence venait de le prendre. Je sursautai avant même qu'il ne fut debout... Bah, cela passerait probablement inaperçu. Mieux valait croiser les doigts.
J'eus une explication quelques secondes plus tard: il n'était manifestement pas en avance. Confuse, je baissai les yeux.

- Oh, c'est ma faute, désolée. Je parle trop... Je ne voulais pas te retenir.

Mais peu après, il dit quelque chose qui chassa de mon visage l'air contrit pour le remplacer par de la méfiance. Un resto ? Les hommes qui m'avaient dit ça n'avaient souvent en tête qu'une seule chose... Le regardant droit dans les yeux, je sondai son âme. [ Bouuuh ! ça fait un peu rituel satanique, cette phrase ! ] Mais je n'y trouvai pas que du désir... Aussi de l'indécision. Je restai à le fixer plusieurs secondes, les yeux plissés, avant de hausser les sourcils, légèrement étonné. C'était un peu confus, dans sa tête.
À vrai dire, je n'osais pas me l'avouer, mais j'étais vraiment très contente qu'il m'ait proposé ça... Ravie, flattée, bref, j'avais envie d'accepter, même si la partie raisonnable en moi restait réticente.
Et pourtant, je répondis en hochant la tête.

- Au resto, d'accord... ça me plairait bien. *se lève à son tour* Et puis, c'est sûr que mes furets méritent qu'on parle d'eux !

J'aurais dû réfléchir ! Pourquoi avais-je dit ça ? Ah, parce que j'aimais bien Jack, plus que je ne le devrais sans doute, et qu'il n'y avait rien d'hypocrite en lui... Bref, j'avais maintenant un rencard avec le beau médecin de l'hôpital. Bon ou mauvais ? Aucune idée.

Je t'expliquerais une autre fois ^^ Mais mes voisines, elles ont le :

Spoiler:

alors :

Spoiler:

une dernière chose... excuse si mes postes sont étranges ces temps-ci... ]

Ce qui était cool, c'était qu'au moins je ne m'étais pas pris un râteau. Cela en aurait ajouté à ma sensation totale de désorientation.
Non mais vous imaginez ? Qu'aurais-je pus répondre ? Ben pas grand chose. Et qui plus est, je suis assez nul en impro alors... tentez juste d'imaginer, mais gardez vos idées pour vous .

Tout cela ne faisait nettement pas partie de mes idées les plus réfléchies, voir même de celles qui me ressemblaient le plus, mais bon, j'étais lancé.Qui plus est, la compagnie à laquelle j'avais proposé un dîner étaient très loin d'être désagréable. Au niveau physique comme mental. J'avais une envie constante de la revoir, et de continuer de discuter ainsi, de tout et de rien avec elle.

Je souriais comme toujours, extrêmement content et satisfait en fin de compte.

- Entendu. On se revoit plus tard, que je te tiennes au courant ?

En fait, comme cela était venu sur un coup de tête je n'avais pas trop réfléchit à où je pourrais emmener l'attirante demoiselle. Il fallait impérativement que je réfléchisse, car en temps normal, je réfléchis avant d'agir. Oui, oui, c'est incroyable sur le moment mais je sais penser à mes actions avant de les faire... enfin la majorité du temps.

Vous ne trouvez pas que je me répète quelques fois ? En tous cas, c'est l'assez désagréable sensation que j'éprouvais vis-à-vis de toute cela. J'avais la sensation de tourner en rond dans ma tête et la porte de sortie était ce rendez-vous.
Preuve que mon état normal était bien loin de la situation actuelle. ~~il devait être en Thaïlande à l'heure qu'il était, en train de boire un thé glacé allongé sur une plage...~~

Wow. Je déraillais. Même dans mes pensées ça s'embrouillait.

Donc pour revenir à nos moutons j'avais plus qu'hâte tout de même de partager ce repas en tête à tête avec Gwen, dans un lieu que je n'avais pas encore choisit, à une date inconnue.
J'aurais dansé la danse de la joie si j'avais été seul. Mais ce n'était pas le cas. Alors je m'abstenais.

[ XD "Ô état normal ! Par les puissances de l'enfer, je te convoque et te tire hors de ton transat, petit flemmard !" ]

Une fois que j'eus accepté, un puissant sentiment de contentement me saisit et je souris, l'air sûrement un peu béat, avant de me reprendre et de sourire pour de bon. Bon, visiblement Jack était tout-à-fait satisfait de notre rencart... Et moi aussi, pour tout vous dire.

Apparemment, le lieu et le jour n'étaient pas encore définis... J'osai alors quelque chose qui me ferait rougir quand j'y repenserai plus tard.

- Eh bien... Donne-moi ton numéro, comme ça on peut se tenir au courant si on n'arrive pas à se recroiser d'ici-là.

Eh oui, je voulais être sûre qu'il ne me file pas entre les doigts, vu la confusion qui le prenait depuis quelques minutes... Même si moi-même je n'étais pas trop sûre d'avoir pris la bonne décision. Mais de toutes façons, maintenant c'était fait, alors je n'allais pas revenir sur un choix qui me paraissait très facile à prendre.

Jack était toujours debout, aussi me levai-je aussi. Dommage que notre discussion doive prendre fin; j'aurais personnellement bien continué toute la journée ainsi. Mais il était temps pour lui de partir, et pour moi aussi, à vrai dire. Aussi saisis-je ma veste qui reposait sur le dossier de ma chaise et me tournai vers Jack en attendant sa réponse... Ah, j'étais trop entreprenante, c'était sûr ! Foutues relations humaines, j'étais toujours incapable de savoir si ce que je faisais était bon ou mauvais. Je me mordis l'intérieur de la joue, mortifiée, cherchant toujours quelle lubie m'avait prise de demander ça à Jack.

Elle se leva. Il était probablement pour elle aussi l'heure de reprendre le travail. De toute évidence nous n'aurions pas du discuter aussi longtemps.

- Eh bien... Donne-moi ton numéro, comme ça on peut se tenir au courant si on n'arrive pas à se recroiser d'ici-là.

Je souriais.

- Oui bien sûr pas de problème. Tu notes ? 06 XX XX XX XX (par respect pour le personnage, nous ne dévoilerons pas son numéro de téléphone). Tu n'auras qu'à m'envoyer un sms pour que j'ai le tiens.

Je regardais de nouveau l'horloge dans mon dos.
Les rares fois où je suis en retard, j'ai comme l'impression que le tic tac de la petite aiguille raisonne dans ma tête histoire de me rappeler « Hey ! Tu es en retard !!! ». C'est une sorte de torture psychologique que je m'auto-influe sans savoir pourquoi. Et, dans ce laps de temps, tout passe rapidement, à une vitesse au moins doublée de la normale.
Je pris mon iphone rapidement et en l'allumant vite-fait je me rendis compte que Marie-Elisabeth m'avait envoyé un texto.

« Docteur, où êtes vous ???!!! »

C'était simple comme phrase, peut-être pas très adapté pour parler à son supérieur, mais ça lui correspondait bien.

- Encore désolé Gwen, mais il est l'heure. On est au travail ici ne l'oublions pas.

Dans un dernier sourire je lui tournais le dos être tournais au service psychiatrique.

// Jack quitte le rp //

[Ceci est le plus petit poste du monde d'une personne recensée !!!!!!]

[ IIIIIIIH J'adore ta signature ! Et la chanson ~~surtout~~ aussi ! ]

Je poussai un gros, gros soupir de soulagement lorsqu'il accepta de me donner son numéro de téléphone sans condescendance aucune. Enfin, un soupir intérieur bien sûr... Du moins je l'espérais.
Il était très pressé - dites donc, soit il était en retard, soit il était dans le genre ponctuel. Après avoir consulté rapidement son téléphone, son angoisse augmenta d'un cran encore, et je me forçai à respirer pour contrer le stress. Il me dit ce qui ressemblait à un "au revoir" sous-entendu avant de se détourner et de partir. Je lui répondis distraitement.

- Ne t'excuse pas, c'est ma faute aussi. Allez, à plus !

Une fois qu'il fut parti, je restai quelques secondes debout près de la table, les bras ballants, sans trop savoir que faire de mon corps car encore toute tourneboulée après les événements tout récents.
Puis, mécaniquement et sans cesser de ressasser ce qu'il venait de se passer, [ Essayez de prononcer à voix haute, voir ! ] j'attrapai mon gobelet et le jetai à la poubelle. Je remis ma blouse de travail et sortis à mon tour de la cafèt' déjà presque vide. Décidément, en arrivant dans cette minuscule ville, j'étais loin de m'imaginer que je deviendrais aussi sociable... Mais cela n'avait pas que du mauvais. Du moins, pour l'instant. Il me restait à espérer que cela durerait...

//GWEN QUITTE LE RP - FIN DU RP//

Sujet: Re: Une rencontre utile pour tous. [pv Gwen]

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